Une plainte sur les ailerons à Bakou ? Alpine F1 serait ‘très surprise’

Selon Budkowski, aucune crainte à avoir

Par Alexandre C.

4 juin 2021 - 15:21
Une plainte sur les ailerons à (...)

Une équipe va-t-elle porter plainte contre la légalité des ailerons arrière de certaines équipes (Red Bull en premier lieu) ce week-end à Bakou ? Ou bien faudra-t-il attendre le Grand Prix de France, date d’entrée en vigueur des nouveaux tests FIA, pour voir les offensives juridiques se déclencher ?

Pour le moment, toutes les équipes ont passé des tests FIA et il serait donc plutôt étonnant qu’une écurie, McLaren ou Mercedes par exemple, lance l’offensive. Rien n’a changé dans les tests de charge FIA depuis le dernier Grand Prix, alors pourquoi agir dès maintenant ?

C’est l’opinion que partage Marcin Budkowski, directeur exécutif chez Alpine, livrant son analyse pour la Sky.

Alpine est en effet une des équipes potentiellement suspectes d’enfreindre la règle sur la flexibilité des ailerons arrière, avec Alfa Romeo et bien sûr Red Bull.

« C’est le droit de la FIA d’introduire de nouvelles contraintes, de nouveaux tests sur les ailerons ou sur toute autre partie de la voiture et c’est absolument bien, ça fait partie du processus, nous l’acceptons. »

« Nous concevons nos ailerons en fonction du règlement. Nous concevons aussi les ailerons pour qu’ils soient légers, parce que nous cherchons à gagner du poids sur la voiture, et surtout à l’arrière de la voiture. »

« S’il y a une protestation ici, à Bakou… je serais très, très surpris. »

« Parce que la FIA a pris le problème en main, a mis de nouvelles contraintes qui s’appliquent à partir de la France, et ils ont donné un temps raisonnable aux équipes - un temps minimum vraiment pour les équipes - pour effectivement changer les ailerons. »

Alpine se prépare certes à changer son aileron, mais là encore en conformité avec les nouvelles règles de charge FIA, qui n’entreront en vigueur qu’au Paul Ricard.

« Nous avons fait nos tests, nous devons changer certaines de nos ailerons pour la prochaine course, où la directive technique se met en place. Je crois, pour être honnête, que c’est le cas de la plupart des équipes autour de la pitlane. Nous travaillons sur ce point et nos ailerons seront conformes. »

Pour Budkowski, il était indispensable d’attendre le Paul Ricard, pour des raisons d’abord de sécurité.

« Il ne s’agit pas de coller du carbone sur un aileron. Ce sont des éléments structurels qui sont assez critiques pour la sécurité, surtout ici à Bakou sur les lignes droites avec les murs à proximité. »

« La dernière chose que vous voulez, c’est que les gens jouent avec leurs ailerons à la dernière minute dans le garage et qu’ils cassent un aileron. »

« Le processus est bon, la FIA a fait son travail, et à partir de la France, nous avons de nouvelles contraintes et nous allons les respecter. »

Mais les juristes pourraient faire chauffer leurs méninges. En réalité, l’article 3.8. du règlement technique souligne que toutes les pièces aérodynamiques flexibles doivent être bannies... ce qui reviendrait à rendre en somme toutes les pièces aérodynamiques illégales, à interpréter la règle stricto sensu. Il s’agit alors de déterminer quel niveau de flexibilité maximale est permis. Et le diable se niche dans les détails poursuit le responsable d’Alpine...

« La réalité est que tout est flexible sur une voiture. Ce sont des voitures qui sont faites en carbone qui roulent à plus de 300km/h avec une tonne d’appui aérodynamique sur ces pièces. »

« Tout fléchit un peu. La question est de savoir si c’est trop, et si les équipes essaient d’exploiter cette flexibilité pour la performance. »

« Mais la réalité est que vous ne pouvez pas empêcher un aileron de reculer un peu sous la charge, ou de s’abaisser, en raison de la charge massive qu’il supporte. La question est de savoir de combien. Et c’est à la FIA de dire ’voilà ce qui nous convient, et voilà ce qui ne nous convient pas’. »

« Le règlement disait ’c’est ce qui nous convient’. Maintenant, ils ont décidé qu’en fait, ils veulent rendre les règles plus sévères. »

« On leur a dit, d’accord, donnez-nous le temps de changer les ailerons. Ce qu’ils ont fait et nous allons nous y conformer. Vous devez fixer une limite et c’est ce que la FIA est là pour faire. »

Alpine F1 Team - Renault

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