Une pénalité en cas de drapeau rouge ? Les directeurs d’équipe sont partagés
La F1 ne doit pas "condamner trop rapidement" un pilote
En marge du Grand Prix d’Abu Dhabi, Carlos Sainz demandait à ce qu’à l’avenir, un pilote de F1 provoquant un drapeau rouge en qualifications soit pénalisé afin d’éviter tout type d’abus en piste.
Sans affirmer que Sergio Perez l’avait fait, le pilote Ferrari réagissait à la rumeur disant qu’au Grand Prix de Monaco, Perez se serait volontairement crashé en Q3 pour empêcher son coéquipier Max Verstappen de le devancer.
Invités à réagir à la question soulevée par Sainz, les dirigeants des équipes de Formule 1 ont à leur tour donné leur avis et même proposé certaines solutions dans le paddock d’Abu Dhabi.
"Ils le font dans d’autres disciplines du sport automobile : on vous retire votre meilleur temps, que ce soit intentionnel ou non, parce que vous avez détruit le tour d’autres pilotes," a par exemple indiqué Zak Brown, le PDG de McLaren F1.
"Je pense qu’il pourrait s’agir d’une solution simple pour la F1, elle pourrait en plus être incorporée immédiatement. Si vous contraignez d’autres pilotes à ralentir, alors votre meilleur temps est effacé. Je pense que c’est la méthode la plus simple."
Du côté d’Aston Martin F1, Mike Krack n’a pour sa part "pas d’opinion tranchée sur le sujet. Je pense que nous devons traiter cela au cas par cas, tout en tenant compte des conseils sportifs, car il est facile de condamner quelqu’un alors que ça n’aurait pas forcément été la bonne chose à faire à chaque fois qu’un tel incident s’est produit au cours des dix dernières années. La preuve n’est pas forcément évidente."
"Ca pourrait être facile de dire ’faisons ça’, mais je pense en réalité qu’il ne s’agit pas d’une décision simple à prendre."
Selon Christian Horner, le directeur de Red Bull, "le sujet est sur la table. Le raisonnement de la réunion de la Commission F1 de ce weekend voulait que les directeurs sportifs prennent le temps de discuter des différents scénarios, et ensuite la Commission devra en débattre à nouveau. Il n’y a donc pas de résultat clair à tirer de cette réunion pour le moment."
Laurent Rossi rejoint Mike Krack et ne souhaite pas forcément adopter l’idée proposée par Zak Brown, mais le PDG d’Alpine F1 s’est tout de même permis une proposition lui aussi.
"Je suppose que le pilote qui se crashe se pénalise lui-même d’une certaine façon. On pourrait le lui faire ressentir cela, par exemple, en prolongeant un peu la séance afin que les autres pilotes puissent faire un ou deux tours supplémentaires, tandis que celui qui a entrainé l’interruption ne pourrait pas continuer, même s’il parvient à rentrer aux stands."
"Je ne sais pas, c’est une idée. Mais comme Mike l’a dit, nous devons procéder à un examen approfondi. Nous ne devrions jamais condamner trop rapidement un pilote ou une équipe."
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