Un Verstappen ne peut pas perdre : l’ascension de Max racontée par Frits van Amersfoort

Son ancien patron d’équipe en F3

Par Alexandre C.

14 décembre 2021 - 07:44
Un Verstappen ne peut pas perdre : (...)

L’écurie fondée par Frits van Amersfoort et qui porte son nom s’engagera en F2 l’an prochain, mettant ainsi à profit une riche expérience acquise en formules junior.

La team néerlandaise est notamment celle ayant fait débuter Max Verstappen en F3, en 2014. Cette année, c’est bien Esteban Ocon qui avait battu Max pour le titre, mais il est vrai que le champion du monde 2021 avait aussi souffert d’une rupture moteur, qui avait de plus pu occasionner des pénalités en piste.

Cette année de F3 constituait la seule saison en monoplace de Max Verstappen avant l’accession à la F1, chez Toro Rosso en 2015.

Frits van Amersfoort, comme il l’a raconté à la BBC, n’avait cependant pas été surpris par cette ascension express. Pour lui, Max Verstappen était destiné à être un pilote de F1 et sa précocité n’a jamais été un problème.

« Ensemble, Jos et Sophie ont eu un bébé qui avait les gênes qu’il fallait et puis, après un certain temps, Max a été programmé pour être un pilote de course. »

« Je me souviens qu’Andre Agassi a été construit par son père comme un robot de tennis, en tapant dans 3.000 balles par jour. Jos était comme ça. Pendant les années de karting, d’après ce que j’ai entendu, la façon dont ils travaillaient ensemble, dont Jos préparait et programmait son fils pour qu’il devienne le meilleur pilote de course du monde, était parfois inhumaine. »

« Ça peut paraître bizarre, mais après une journée dans l’équipe, on s’est dit : On pourrait mettre Max dans une F1 demain. Après un jour. C’est la vérité. »

« C’est seulement possible quand vous avez un pilote extraordinaire, nous avons senti dès le début que Max était comme ça. »

De sa position, Frits van Amersfoort a aussi pu mesurer de près l’implication de son père Jos, dans les affaires courantes de l’équipe. Un père très, voire trop impliqué !

« Nous ne parlons pas d’un simple coach de pilote. Jos était tout, et nous l’avons accepté dès le début. Nous savions que nos compétences en tant qu’équipe étaient peut-être inférieures à celles des Verstappen réunis. Mais ensemble, nous en avons fait un succès. »

« Et nous avons eu des discussions. On a failli se battre. Mais dans l’ensemble, l’année a été formidable. »

« L’histoire est qu’il n’est pas facile de travailler avec cette famille. Ils ont de grandes attentes. Ils ne se contentent pas de la deuxième place, ils ne se contentent pas d’une année d’apprentissage. Ils veulent juste être là dès le début. Ils veulent le meilleur et rien d’autre. »

C’est aussi en F3 que Max Verstappen a continué à forger son style agressif, intraitable, tel que nous l’avons vu en cette saison de F1. Un Verstappen ne peut pas perdre, en karting comme en F1, résume van Amersfoort.

« Nous, les Néerlandais, nous n’aimons pas les champions du monde polis. On aime le gars brut qui se bat. On aime les toréadors. Et les Verstappen sont comme ça. »

« Max a le côté brut de Jos, et les compétences en course, mais il a le côté social de sa mère. Max, en tant qu’être humain, est complètement à mi-chemin entre son père et sa mère. »

« S’il était trop gentil, ou peut-être un peu trop comme Sophie, il ne serait pas un si bon coureur. S’il était trop semblable à Jos, il serait le même genre de pilote que Jos et à la fin, il y aurait eu des larmes. Mais il est exactement au milieu. »

« Jos conduisait aussi comme ça. Ça vient de Jos. On a eu tellement de visites aux commissaires pendant l’année de F3 et c’était toujours pareil. Un Verstappen ne peut pas perdre. Ils ne peuvent pas supporter le fait qu’ils ont perdu. »

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