Un titre pour Alpine F1 d’ici 2025 : Rossi liste 4 raisons d’y croire

Etre une équipe d’usine, un vrai atout

Par Alexandre C.

3 février 2022 - 18:07
Un titre pour Alpine F1 d'ici (...)

Laurent Rossi, le PDG d’Alpine, désormais en première ligne suite aux départs de Marcin Budkowski, directeur exécutif, et d’Alain Prost, croit dans « le plan » de son équipe pour revenir au sommet du sport.

Et pour justifier son optimisme, le Français a listé plusieurs arguments.

Le premier est bien sûr le grand changement de règlement aérodynamique de cette année, qui donne une occasion inespérée à Alpine de refaire son retard d’un coup.

« Je crois que nous avons tous les outils pour y arriver dans l’environnement spécifique. Nous réinitialisons la performance du plateau avec les nouvelles règles : tout le monde repart de zéro et nous travaillons avec les mêmes contraintes. »

« Nous voulons gagner des courses et finalement un championnat, et ce d’ici la fin de 2024 ou 2025, selon la date de fin de la période réglementaire. »

Comparé à McLaren ou Aston Martin F1 par exemple, Alpine dispose d’un deuxième avantage : son statut d’équipe usine avec Renault.

« L’une des raisons pour lesquelles nous pensons que ce plan a de grandes chances de porter ses fruits est que nous sommes avant tout une équipe d’usine. »

« Donc par rapport à toutes les autres équipes de milieu de grille, nous avons au moins cela. »

« C’est un facteur différentiel très déterminant. Parce que même si l’unité de puissance n’est pas le principal moteur de la performance, elle en est quand même un, et son intégration dans le châssis et la performance aérodynamique qui en résulte en est un autre. »

« Si vous maîtrisez bien cela, vous êtes en très bonne forme. C’est l’une des choses qui nous donne un avantage potentiel. Nous pouvons trouver et faire un bien meilleur travail d’intégration d’un moteur puissant dans le châssis. »

Le budget… et le soutien du groupe Renault

Le troisième argument avancé par Rossi est budgétaire : car même en comparaison des autres équipes d’usine (Ferrari, Mercedes), Alpine dispose d’un budget sinon égal, du moins similaire, grâce aux budgets plafonnés.

« Même si certaines équipes ou ont de meilleurs moyens, ne nous cachons pas derrière un chiffre, car c’est plus ou moins le même jeu. Il devient donc un peu plus facile pour nous de nous battre. »

« Ce n’est pas comme si nous mettions 200 millions de dollars et qu’ils en mettaient 500. On met tous 200 millions de dollars plus ou moins quelque chose, c’est bien, nous pouvons le faire. Ensuite, nous pouvons profiter de l’expérience de cinq ans en Formule 1, avec le moteur et le châssis. »

Enfin, le quatrième avantage d’Alpine, pour Rossi, est de pouvoir bénéficier des retombées technologiques du groupe Renault. En particulier en matière d’intelligence artificielle, utile pour simuler des essais, ou sur la production des pièces.

L’an passé Honda avait d’ailleurs bénéficié de l’apport de la division "Jet" du groupe japonais.

Le point évoqué par Rossi pose enfin question : comment comptabiliser les apports du groupe Renault dans les budgets plafonnés ?

« Nous avons la stabilité qu’offre le groupe Renault pour cinq à dix ans de financement constant, et aussi les actifs... »

« Le fait que la Formule 1 évolue de plus en plus vers de moins en moins d’essais physiques, sur piste, avec de plus en plus de simulations et d’analyses de données, dans le groupe Renault, nous avons des scientifiques de l’apprentissage automatique de l’IA, de qualité supérieure, qui sont utilisés depuis 20 ans partout du côté de la fabrication, du marketing, partout. »

« Nous pouvons les convoquer et les avoir à bord pour nous aider à apporter une nouvelle couche de stratégie, par exemple, pendant la course, ou l’analyse des données. Toutes ces choses peuvent nous aider à combler l’écart et potentiellement à dépasser les autres. »

Alpine F1 Team - Renault

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