‘Un peu tendu’ : Hülkenberg a mal vécu la fin de son aventure chez Renault F1
Il s’épanouit aujourd’hui chez Haas F1
C’est un Nico Hülkenberg revigoré qui court cette année chez Haas. À la surprise de beaucoup, l’Allemand a pris le dessus sur Kevin Magnussen, surtout en qualifications et s’impose comme le pilote le plus performant de Haas cette année.
Nico Hülkenberg l’a confirmé lors d’un récent entretien : les trois années en dehors de la F1 ou comme super-pigiste chez Racing Point-Aston Martin F1, l’ont fait rajeunir de quelques années.
« Pour moi, les trois années passées loin de la F1 ont été très positives, personnellement. Se déconnecter de la F1 et de la course automobile et mener une vie normale pendant un certain temps - se marier, fonder une famille, toutes ces choses - et ensuite retrouver l’appétit pour la course. Ressentir à nouveau la faim et la passion » confie-t-il à Racefans.
« En fait, tout s’est très bien passé. Je me sens vraiment heureux et équilibré là où je suis maintenant. Je suis satisfait et j’ai encore faim. »
Nico Hülkenberg semble avoir souffert à la fin de son contrat chez Renault...
« Je pense que vers la fin de mon premier passage en F1, il y a eu des moments où je n’aimais pas trop aller dans le paddock et les choses sont devenues un peu tendues avec l’équipe, avec la direction à l’époque. Je ne me sentais plus très heureux, je ne prenais plus autant de plaisir. Je suppose donc que c’est différent et que c’est juste un bon sentiment positif, un environnement qui me rend heureux. »
Pour autant, son passage chez Haas n’est pas un conte de fées : l’équipe américaine souffre le martyr chaque dimanche en épuisant trop rapidement ses pneus...
« Bien sûr, on souffre le dimanche. Évidemment, c’est frustrant, surtout sur le moment et même le lendemain et tout ça. Mais les aspects positifs l’emportent de loin sur les aspects négatifs. »
« Quand je me suis engagé l’année dernière, je savais qu’il n’y aurait pas seulement des jours ensoleillés, mais aussi des jours pluvieux, et cela fait partie du voyage, de la F1, de ce travail. Nous essayons évidemment de nous frayer un chemin et d’améliorer les choses. »
« Je suis heureux là où je suis. Je me sens très bien dans ma peau. »
Avait-il connu une pire période dans sa carrière, en termes de performance pure ?
« Je ne veux pas dire que c’est la période la plus difficile. Nous avons toujours dû travailler dur tout au long de ma carrière. »
« J’ai l’impression que dans le milieu de la grille, dès qu’une chose ne va pas, vous en payez le prix immédiatement. C’est assez impitoyable, j’ai l’impression, peut-être aujourd’hui plus que jamais. Le milieu de la grille est peut-être même devenu plus grand et plus compact, plus serré. Il y a une dizaine de voitures qui se tiennent en deux ou trois dixièmes. C’est donc très, très impitoyable et les petits détails peuvent avoir un impact important. »
Comment se passe aussi l’entente avec Günther Steiner ? N’est-il pas le pire directeur d’écurie à avoir ?
« Il est direct, tout comme moi. C’est peut-être pour cela que nous nous entendons si bien. »
« Il est très bien. Nous avons une très bonne relation. Nous avons une bonne communication, une communication ouverte en permanence et le fait de pouvoir parler une autre langue nous aide et nous met à l’aise. Tout va donc bien. »
Le triste record d’Andrea de Cesaris bientôt battu ?
Nico Hülkenberg détient un triste record : celui du nombre de Grands Prix disputés sans faire un podium. Et il pourrait dépasser bientôt (à Miami l’an prochain) le nombre de Grands Prix sans victoire (record actuellement détenu par Andrea de Cesaris, 208 GP contre 193 aujourd’hui pour Hulkenberg).
Le pilote Haas reste cependant sinon fataliste, du moins réaliste. Une victoire et un titre de champion du monde sont loin d’être à sa portée pour le moment...
« Non, c’est un peu idiot de ma part de dire que je serai champion bientôt. Je pense que ce n’est pas réaliste. »
« Même si vous voulez en rêver ou si vous en rêvez, ce n’est pas possible pour le moment. Pour moi, il s’agit de profiter de la vie, d’apprécier ce que je fais et d’en tirer le meilleur parti à chaque fois. »
« Comme je l’ai dit, je veux maximiser ce que j’ai. Tant que nous n’avons pas le matériel, ce n’est pas envisageable. Ce n’est pas réaliste. »
« Dans ce sport, vous ne gagnerez que si vous avez le bon matériel. Si ce n’est pas le cas, la réalité est que vous ne gagnerez pas. C’est comme ça. À moins qu’il ne se passe quelque chose de vraiment fou, d’imprévu. Pour moi, la prochaine chose à faire est donc de faire absolument tout ce que vous pouvez, de maximiser ce que vous avez. »
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