Un ‘péché capital’ et un ‘problème fondamental’ : Brawn analyse la crise à Maranello
Ross Brawn s’exprime sur son ancienne équipe
Le spectacle tragi-comique offert par Ferrari, ce week-end dernier en Styrie, a fait largement réagir au-delà des montagnes autrichiennes. Si la presse italienne a, comme attendu, descendu en flèche la Scuderia, la réaction de Ross Brawn, le manager des sports mécaniques pour Liberty Media, mais surtout ancien de la maison, était largement scrutée.
Qu’a donc pensé Ross Brawn de la performance de la Scuderia, non seulement en courses, mais aussi en qualifications, avec une nouvelle élimination en Q2 ? Compte tenu de ses fonctions, Brawn a adopté un ton plutôt mesuré…
« Ce fut un week-end de course à oublier pour Ferrari, dont les pilotes ont commis un péché capital en se percutant, et en forçant les deux voitures à abandonner dans les premiers tours. »
« En tant que directeur d’écurie, vous ne voudriez jamais voir cela arriver, mais cela fera encore plus mal à Ferrari, qui avait travaillé dur pour amener son nouveau système aérodynamique en Autriche une semaine avant la date prévue. La collision entre Sebastian Vettel et Charles Leclerc leur a en effet ôté toute chance d’analyser le nouveau système. »
« Charles a très bien accepté la responsabilité de l’accident, mais cela n’aide pas. Cela dit, c’est le sport et ces choses peuvent arriver - et maintenant il semble que les ingénieurs de l’usine ont beaucoup de travail à faire. »
Pour Ross Brawn, la pression venue d’Italie sera très intense à gérer pour Mattia Binotto et l’équipe.
« L’un des plus gros problèmes pour Ferrari est que de toutes les équipes présentes sur la grille, c’est elle qui est la plus surveillée par les médias, en particulier en Italie. Je sais par expérience que la pression médiatique en Italie peut être incroyablement intense, et il faut s’assurer qu’elle n’atteigne pas les gens. »
« La direction doit y faire face et s’assurer que le personnel garde la foi et reste concentré sur ce qui doit être fait. Ils ne vont pas changer d’avis du jour au lendemain, et la route est longue devant eux. »
Mais l’urgence est déjà là à Ferrari, qui se trouve aujourd’hui à sa place – la 5e au classement des constructeurs.
« Ils doivent découvrir s’il y a un problème fondamental avec la voiture - et ils doivent le découvrir rapidement - car il est clair qu’ils sont loin du compte » conclut Ross Brawn.
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