Un pari manqué : Ferrari explique le flop Leclerc en Russie
L’arrêt 10 tours avant sur des mediums neufs en cause
En lice pour un top 5 au minimum avant l’arrivée de la pluie, Carlos Sainz a bien géré les événements météorologiques de la course à Sotchi pour glaner, au final, un podium bien mérité après sa 2e place sur la grille.
Quant à Charles Leclerc… ce fut l’inverse. En lice pour un top 8 ou 7 alors qu’il était parti en fond de grille (avec sa nouvelle unité de puissance), le Monégasque a tout perdu avec la pluie : il a terminé loin, très loin des points, à la 14e place.
Inaki Rueda a donc à moitié réussi son Grand Prix de Russie : le responsable de la stratégie Ferrari fait le point après un dimanche qui aurait pu et dû se terminer avec une Ferrari de plus dans les points.
Pourquoi avoir autant tardé à arrêter Charles Leclerc ? C’est la grande question du côté de Maranello… Rueda s’explique.
« Charles ne s’était arrêté que 10 tours avant pour chausser des pneus mediums et ce composé se comportait plutôt bien sur piste humide. »
« Il gagnait des positions et donc nous nous sommes retrouvés dans une situation délicate au 50ème tour, dans laquelle nous avons pensé ’ok, il commence à pleuvoir plus, nous avons un podium en vue, si nous parvenons à dépasser les deux voitures devant nous ou si elles se rentrent changer de pneus ; ou bien, nous rentrons aux stands avant les voitures devant nous et nous finissons 7e ou 8e’. »
« Nous avons eu une conversation avec Charles, nous savions qu’il y avait plus de pluie qui arrivait, nous lui avons dit : ça va être difficile de rester sur la piste, mais si nous pouvons rester sur la piste pour trois tours de plus, il y a une bonne chance d’obtenir un bon résultat. Nous avons décidé de rester en piste. »
« Comme nous le savons, c’était la mauvaise décision. Ces choix difficiles arrivent très souvent dans des conditions humides. »
La course de Russie est ainsi le symptôme des difficultés de Ferrari en stratégie, malgré des nets progrès ces dernières années. Comme chez AlphaTauri par exemple, la capacité à interpréter les radars météo est en cause (même si bien sûr, c’est aussi une question de chance).
« Avec le recul, nous aurions fait certaines choses différemment » analyse le stratège de Ferrari.
« Mais la plus grande différence ici aurait été de mieux évaluer les conditions de pluie aux tours 50, 51 et 52. »
« Si nous avions su que nous étions réellement condamnés à rester en piste avec des pneus slicks, comme nous l’avons fait avec Charles, nous ne nous serions même pas posé la question de rester en réalité en piste pour une petite chance de podium. »
« Nous aurions simplement pris nos pertes, en gardant notre pilote en sécurité et nous l’aurions mis sur un pneu intermédiaire au 50e tour. »
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