Un message à 3h du matin : l’étrange nuit où Doohan a voulu remplacer Alonso
Il a contacté Rossi après l’affaire Piastri
Jack Doohan ne sera peut-être pas le successeur de Fernando Alonso en tant que titulaire chez Alpine F1, mais il garde tout de même toute la confiance d’Alpine : en témoigne sa séance d’essais libres 1 au Mexique, après laquelle l’Australien a été couvert de louanges par les siens, notamment pour sa prudence et son retour technique.
Ce succès n’est pas un mystère, tant le pilote de F2 confie s’être préparé depuis longtemps à cette opportunité de rouler, dans l’Alpine, en week-end de Grand Prix.
« Je me suis préparé, j’ai essayé de faire mon chemin dans ce paddock. Je me suis fixé comme objectif d’y arriver, donc la tension qu’il y a habituellement, de passer de la Formule 2 à la Formule 1… c’est si grand habituellement, mais cette tension était pour moi, au Mexique, un peu moins présente, juste parce que j’essayais de me mettre dans une position où je voulais être. Celle de piloter une Formule 1. »
« Évidemment, quand j’ai sauté dans la voiture et que je suis sorti du garage, il y avait beaucoup d’excitation, beaucoup de joie, beaucoup d’émotions. Mais une fois que j’étais sur le circuit, tout s’est envolé. Et c’était difficile de décrire, vraiment, ce que je ressentais, mais c’était une sensation vraiment cool. »
Mais Doohan n’aurait peut-être pas eu cette opportunité au Mexique, sans la rocambolesque affaire Piastri, le successeur désigné de Fernando Alonso.
Doohan a très tôt abattu ses cartes pour se positionner comme le nouveau Piastri chez Alpine, c’est-à-dire le remplaçant potentiel d’Alonso.
Et Doohan de raconter les circonstances tout aussi rocambolesques de son ’opération marketing’ auprès de Laurent Rossi, le PDG d’Alpine. Nous étions juste au moment où Oscar Piastri avait publié son fameux tweet, dans lequel il affirmait qu’il ne conduirait jamais pour Alpine en 2023. Et Doohan a alors réalisé qu’il n’avait pas le numéro de son PDG…
« Toutes ces nouvelles sont tombées et alors... Je n’avais pas le numéro de Laurent Rossi ou quoi que ce soit. Alors je lui ai envoyé un message privé sur Instagram, en gros un énorme, énorme, long paragraphe disant pourquoi je pense que je pourrais être un candidat à l’avenir. »
« Il m’a répondu à 3 heures du matin - je pense qu’il était aux États-Unis ou ailleurs - avec son numéro en bas de page et m’a dit que nous devrions discuter dans les jours à venir. »
« J’ai parlé brièvement à Otmar la nuit suivante et chaque jour, j’ai essayé de parler à tous ceux que je pouvais dans toutes les départements de l’équipe de Formule 1 et dans toutes les parties de la structure, à travers l’académie. »
« J’étais, à ce moment-là, neuvième en Formule 2, pas vraiment en position d’aller en Formule 1, et les gars disaient que c’était probablement très peu probable, que nous allons nous concentrer sur la Formule 2. J’ai envoyé un e-mail à l’ingénieur en chef, Ciaron [Pilbeam] et j’ai dit, ’ça te dérange si je participe au briefing pré-EL3 ou au briefing pré EL1 d’Alpine ? Et il a dit, pas de soucis. »
« J’ai donc commencé à partir de là, en m’intégrant davantage dans l’équipe et en essayant vraiment de comprendre comment le week-end se met en place - et en essayant essentiellement d’absorber autant d’informations que possible. »
Doohan comprend le choix Gasly
Doohan n’est-il pas trop déçu, finalement, qu’Alpine ait préféré titulariser Pierre Gasly, pilote extérieur à l’Académie Alpine, plutôt que lui ?
« Je comprends tout à fait la décision qu’ils ont prise de prendre Pierre Gasly, il a beaucoup d’expérience et je suis sûr qu’il apportera de grandes choses à l’équipe - et j’espère qu’ils pourront avoir une saison vraiment réussie l’année prochaine. »
« C’était une opportunité et même si c’était une opportunité lointaine ou tirée par les cheveux pour moi, au moins maintenant, je sais que je ne suis pas assis ici à me dire "J’aurais aimé pousser un peu plus, j’aurais aimé essayer". »
« Où que je finisse, ce sera un bonus. J’aurais aimé d’avoir eu le baquet mais qui sait ? Tout arrive pour une raison. »
« Peut-être que maintenant je serai plus prêt que jamais quand le moment sera venu - et c’est bon de savoir que j’ai le soutien de l’équipe pour savoir que je peux être appelé si l’opportunité se présentait. »
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