Un Grand Prix de F1 à Paris ? ‘Une énorme demande existe’ pour Domenicali

Un fort intérêt confirmé par le PDG de la Formule 1

Par Alexandre C.

2 mars 2023 - 12:12

La F1 est en pleine forme sur le plan des finances comme de la popularité : le sport a fait le plein l’an dernier sur les circuits et il n’était pas rare qu’en dépit des prix affichés, les places en tribunes soient pleines longtemps à l’avance.

Devant les investisseurs, Greg Maffei, le PDG de Liberty Media et supérieur de Stefano Domenicali, a confirmé cette impression générale, en la chiffrant.

« Pour le Formula One Group, en 2022, des records d’affluence ont été battus : nous étions 36 % au-dessus de 2019 » a-t-il confirmé, comparant les données à l’ère pré-Covid.

Stefano Domenicali, le PDG du Formule One Group, a donné quelques précisions supplémentaires, confirmant que la demande restait toujours très haute pour 2023, et rappelant aussi le rôle crucial du Paddock Club dans les résultats financiers du groupe.

« Les réactions des pilotes ont été claires. Le nouveau règlement aérodynamique de 2022 signifiait que les voitures pouvaient se suivre de plus près, et nous avons vu d’excellents résultats sur la piste. Cette action au cours de la saison a alimenté l’engagement croissant de nos fans. »

« L’année 2022 montre une fréquentation record des Grands Prix. Nous avons accueilli plus de 5,7 millions de fans, soit une hausse de 36 % par rapport à 2019. »

« La demande se poursuit en 2023, avec des guichets fermés attendus pour un certain nombre de courses. »

« L’engagement croissant des fans a aussi profité aux accords commerciaux nouveaux et renouvelés. La F1 a augmenté ses revenus dans toutes ses sources primaires de cash : revenus issus des promoteurs, droits TV et sponsoring. »

« Les Sprints ont également permis d’augmenter la fréquentation et l’engagement tout au long du week-end pour nos promoteurs et nos partenaires de diffusion. »

« En outre, notre produit d’hospitalité Paddock Club s’est particulièrement bien comporté en 2022, sa première saison complète d’exploitation depuis le début de la pandémie. Nous avons accueilli 50 000 invités au cours de la saison, avec des ventes à guichets fermés pour 12 des 19 événements. En 2023, nous nous concentrons sur l’optimisation de la valeur de notre Paddock Club en élargissant les services haut de gamme que nous proposons, en continuant à améliorer l’expérience des invités et en ajustant les prix. »

« Pour 2023, le Grand Prix des Pays-Bas affiche déjà complet. Le promoteur a mis l’accent sur la durabilité des déplacements, 99 % des détenteurs de billets d’entrée générale en 2022 arrivant par les transports publics, à vélo ou à pied. »

Si la demande est aussi haute, pourquoi donc, selon Stefano Domenicali, la F1 n’a-t-elle pas cherché à combler le vide laissé par le Grand Prix de Chine, finalement annulé ? Car la F1 aura finalement un gros trou de quasiment un mois en avril, quasiment une trêve printanière...

« Nous avons pris la décision de ne pas remplacer la Chine dans le calendrier car l’avantage économique d’avoir une course de remplacement, en termes de revenus, ne valait pas les considérations adverses, sur les plans de la logistique et de la durabilité, pour la F1 et nos équipes. »

Un Grand Prix à Paris ?

En tout état de cause, la demande reste très haute pour les circuits n’étaient pas au calendrier.

Et au détour d’une dernière remarque aux investisseurs, Stefano Domenicali fait part d’un fort intérêt d’une certaine capitale européenne pour organiser un Grand Prix !

« Nous avons une énorme demande dans le monde pour accueillir des Grands Prix, non seulement aux États-Unis mais aussi à Paris. »

« Donc cela pourrait être une expérience qui peut être utilisée pour mieux organiser la montée en puissance du sport à l’avenir. Mais pour l’instant, assurons-nous que nous soyons totalement concentrés pour rendre notre course à Las Vegas super spéciale. »

Jusqu’à présent, la seule compétition automobile à avoir roulé dans Paris était la Formule E (photo), mais l’accueil par divers bords politiques n’avait pas été des plus chaleureux. Le retour sur investissement que représente la F1 pourrait-il faire changer d’avis la capitale française ?