Un an après, c’est ’l’heure des comptes’ pour Ben Sulayem à la FIA
La FIA veut ‘nettoyer automatiquement’ les messages haineux en ligne
Un an après son élection, Mohammed Ben Sulayem, juste avant le gala FIA de ce soir (qui sera à suivre en direct vidéo sur notre site Nextgen-Auto.com), a défendu son bilan, au terme de sa première année de mandat, devant l’Assemblée générale de la Fédération.
Ce « discours d’anniversaire » fut l’occasion pour le successeur de Jean Todt de récapituler douze mois d’actions depuis la Place de la Concorde, à Paris. En évoquant aussi l’actualité de la FIA comme ses projets d’avenir.
Mohammed Ben Sulayem n’a pas perdu de temps dans son discours, et a embrayé sur un premier sujet chaud, qu’il avait trouvé le lendemain de son arrivée à la FIA : le litige juridique sur le brevet du halo, finalement réglé par la FIA, sans doute par la signature d’un généreux chèque…
« Mes amis, lorsque j’ai été élu pour la première fois, j’ai promis de rendre compte de nos progrès. C’est ce que je vais faire aujourd’hui. »
« Nous avons été élus sur un plan ambitieux, et nous travaillons dur pour le réaliser. »
« Délégués, notre tâche initiale était claire. Nous devions remettre la FIA sur les rails. »
« L’une de mes premières actions en tant que président a été d’être transparent sur les défis juridiques auxquels nous étions confrontés. »
« Je suis donc très heureux de vous annoncer que le litige sur le halo a été résolu de manière très positive, préservant ainsi l’avenir de la FIA, et je remercie l’équipe juridique pour tout son travail. »
Deuxième chantier que Mohammed Ben Sulayem a démarré : la réforme des directeurs de course, en F1 et au sein de la FIA en général. L’Emirati entend former au long cours les successeurs de Niels Wittich, mais entre parenthèses, on comprendra que cela demandera bien du temps.
« Dans le sport automobile, nous avons relevé des défis. »
« Nous avons écouté et nous avons réagi. Nous avons mis en place un cadre de parcours de développement pour les directeurs de course et les commissaires. »
Troisième gros dossier sur la table de Mohammed Ben Sulayem : la transparence sur les finances de la FIA. Le trou budgétaire est en bonne voie d’être bouché, et la gouvernance de la Fédération est devenue plus professionnelle avec la nomination d’un PDG.
« Mais cette transparence devait aller plus loin. »
« C’est pourquoi nous avons commandé des audits indépendants de nos finances et de notre gouvernance, qui ont façonné nos plans pour l’avenir. »
« Il s’agit d’équilibrer les comptes et de réformer la FIA afin d’offrir davantage à ses membres. »
« Et il n’y a pas de meilleur exemple de notre volonté de réforme que la nomination de notre tout premier directeur général. »
« Je dois remercier Carmelo Sanz de Barros, président du Sénat de la FIA, pour tout son travail. Il a mené cette réforme, contribuant à assurer l’avenir de la FIA. Merci, Carmelo. »
Un mandat tourné vers la diversité et la durabilité
Quatrième des grands travaux de Mohammed Ben Sulayem à la FIA : l’action de la Fédération pour rendre le sport automobile à la fois plus durable et plus inclusif, représentatif de la diversité de la planète. D’ailleurs, pour trouver de nouvelles et meilleures idées, et stimuler l’intelligence collective, Mohammed Ben Sulayem a annoncé la création d’une boîte à idées interne ou "université de la FIA".
« Délégués, nous savons tous que la FIA est pleine de personnes intelligentes avec des idées brillantes. »
« C’est pourquoi nous relançons notre programme d’université de la FIA pour devenir une Fédération véritablement axée sur la connaissance. »
« Ses recherches permettront de relever des défis tels que le changement climatique, les abus en ligne et le manque de diversité. »
« Elle s’associera à des organisations et à des entreprises pour offrir aux membres un apprentissage précieux dans le domaine de la mobilité et du sport automobile. »
« Nous avons également lancé une nouvelle bourse d’études en ingénierie du sport automobile, qui donnera à un jeune talent une occasion unique de commencer une carrière dans le sport automobile. »
« Chers délégués, tout au long de ma carrière de pilote et de mes précédentes fonctions à la FIA, j’ai toujours été passionné par la diversité. Je crois en la diversité parce qu’elle est essentielle pour notre avenir. »
« Ce n’est pas un outil de gouvernance - c’est un outil de développement. Pour mener cet effort, nous avons nommé un nouveau conseiller pour l’égalité, la diversité et l’inclusion. »
« Si nous voulons que notre sport se développe, il doit attirer de nouvelles personnes issues de milieux différents. »
Sur l’écologie, Mohammed Ben Sulayem fait une annonce : la FIA participera à la prochaine COP28, aux Émirats Arabes Unis.
« Nous devons également être à la pointe en matière de durabilité. »
« Notre tâche en tant que FIA est de promouvoir un sport automobile et une mobilité sûrs, abordables et durables pour tous. Cela signifie soutenir les solutions qui conviennent à vos membres. »
« Si nous voulons que nos membres soient entendus, et si nous voulons promouvoir notre vision, nous devons être à la table des dirigeants. »
« Je suis donc très heureux d’annoncer que, pour la première fois, la FIA participera officiellement à la COP28 aux Émirats arabes unis l’année prochaine. »
« Il s’agit de la plateforme idéale pour mettre en avant notre solide bilan. Nous nous sommes engagés à atteindre la neutralité carbone d’ici 2030, et nous soutenons cet engagement par des actions. »
« Cette année, nous avons mis en place une réglementation pour la F1 afin qu’elle n’utilise que des carburants durables d’ici 2026. »
« D’ici 2030, tous nos championnats utiliseront des énergies durables. Et cette année, la FIA a réduit son empreinte carbone de 6 %, dépassant ainsi l’objectif annuel de l’accord de Paris. »
Enfin, évoquant un cinquième grand chantier, Mohammed Ben Sulayem a dressé un premier bilan de l’initiative lancée par la FIA sur les réseaux sociaux, afin de supprimer les commentaires toxiques. Les résultats sont-ils vraiment à la hauteur ? Mohammed Ben Sulayem le reconnaît, il reste encore beaucoup de travail et c’est pourquoi il annonce un partenariat futur notamment avec l’Union européenne.
« Nous avons pris des mesures pour lutter contre le harcèlement en ligne en utilisant l’intelligence artificielle pour nettoyer nos médias sociaux. »
« Depuis que nous avons commencé à l’utiliser en octobre, elle a instantanément bloqué l’apparition de 2 400 messages gravement toxiques.
« Mais ce n’est qu’un début. Je veux vraiment que la FIA joue un rôle de premier plan dans la réduction du harcèlement en ligne dans le monde. »
« Pour ce faire, nous menons des recherches et établissons des relations avec l’Union européenne, les organismes sportifs et les entreprises de médias sociaux dans le but de convoquer un sommet afin de prendre des engagements fermes pour mettre fin à la haine en ligne. »
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