Tsunoda arrive plein d’optimisme pour son GP à domicile

Yuki Tsunoda arrive dans la meilleure des formes possibles à domicile, pour le Grand Prix du Japon ce week-end.

Le pilote RB F1 a terminé à une très probante 7e place en Australie, après avoir, de nouveau, mis sous l’éteignoir son coéquipier Daniel Ricciardo.

« Je suis très excité, c’est mon Grand Prix à domicile ! » souriait-il bien sûr en conférence de presse.

Et si Yuki Tsunoda attend aussi beaucoup de Suzuka, ce n’est pas seulement en raison des fans japonais – mais aussi en raison de la nature très excitante et technique du tracé nippon.

« La piste elle-même est très rapide et en même temps très risquée. Dès que vous sortez de la piste, vous finissez dans le mur, donc vous avez un peu peur aussi, mais c’est vraiment mon circuit préféré ; je ne m’y ennuie jamais. L’année dernière, j’ai réussi à passer en Q3, ce qui est une très bonne chose. J’ai atteint mon objectif, mais en même temps, je n’ai pas réussi à marquer des points ces deux dernières années, alors j’espère que je pourrai le faire cette année. »

« Jusqu’à présent, c’est une bonne dynamique, mais en même temps, à chaque course, nous repartons de zéro, alors voyons comment cela va se passer ; mais je me sens confiant et j’ai hâte d’entrer en piste devant les fans japonais ! »

Qui dit Grand Prix à domicile dit plus de soutien... et plus d’exposition et de pression ? Comment gérer l’attente des fans du côté de Yuki Tsunoda ?

« C’est très spécial, oui. J’ai vu beaucoup de fans devant mon garage. Oui, c’est bon de revenir ici. C’est très énergique et j’espère que je pourrai faire une bonne course devant eux... Devant les cerisiers en fleurs aussi, vous savez, c’est très beau. »

Peu de pilotes japonais ont finalement percé en F1 - et Yuki Tsunoda est de ceux-là. L’explication en est simple pour le pilote.

« C’est très loin de l’Europe – et il faut courir dans les catégories juniors européennes pour obtenir une Super Licence. Et pour être aussi proche que possible des équipes de Formule 1, pour attirer leur attention, pour susciter l’intérêt. Je dirais aussi que la réglementation en monoplaces est un peu différente. Au Japon, on peut commencer à piloter à partir de 16 ans. Et je pense qu’en Europe, les pilotes peuvent commencer à partir de 14 ans. Il y a donc un peu de... deux ans de différence, et cela crée une sorte de départ tardif. C’est pour cela qu’il faut aller en Europe pour courir et se mesurer aux pilotes européens, ce qui rend les choses un peu plus difficiles. »

« Et bien sûr, il y a aussi la langue. Les Japonais ne parlent pas aussi bien l’anglais que moi. Il est donc difficile de bien communiquer et de dire ce que l’on attend spécifiquement des réglages de la voiture, par exemple. Cela prend un peu de temps. Et vous voulez avoir tout de suite une bonne confiance en F3 parce que vous n’avez qu’une seule séance d’essais libres, puis c’est directement les qualifications. C’est donc difficile, je pense. »

« J’espère que j’inspirerai les générations futures. Nous avons déjà vu beaucoup de pilotes japonais en Formule 2. Il est bon de voir de nombreux pilotes japonais commencer à concourir dans les courses européennes et de tirer le meilleur parti possible de ces opportunités. Et j’espère que nous pourrons voir un autre pilote (japonais en F1). »

Un nouveau top 10 pour Yuki Tsunoda ?

Sur le plan des performances pures, Yuki Tsunoda peut-il de nouveau viser une Q3 et une arrivée dans les points ? Faudra-t-il nécessairement des abandons devant lui pour cela ?

« Pour le moment, nos performances sont très constantes. Sur les trois derniers circuits, nos performances sont très constantes, autour de la 10e place, et nous sommes confiants. »

« Nous avons également quelques évolutions, alors j’espère que cela fonctionnera bien, mais c’est probablement plus vers les autres circuits que ces évolutions arriveront et porteront leurs fruits. Alors je ne suis pas sûr que l’effet sera massif ici, mais oui, je suis toujours optimiste, et oui, les points seront notre objectif principal. »