Trois anciens pilotes se prononcent sur l’état de la F1 moderne
Jones, Wendlinger et Scheckter donnent leur avis
À l’approche de Noël et d’un rare moment de calme en Formule 1, trois anciens pilotes ont dévoilé leurs sentiments sur l’état actuel du sport.
Alan Jones, champion du monde 1980, admet qu’il s’est progressivement détourné de la F1.
"Je m’intéresse beaucoup maintenant au MotoGP," dit l’Australien de 77 ans.
"J’ai perdu beaucoup d’intérêt pour la Formule 1. Ce sont tous de sacrées prima donnas," ajoute l’ancien pilote Williams, connu pour son attitude rude et son franc-parler.
"Je suis donc davantage la MotoGP. J’adore ça, c’est compétitif, on ne sait pas qui va gagner cette foutue course jusqu’au dernier tour."
Jones admet cependant continuer à suivre l’actualité de la F1 et trouve une histoire récente particulièrement "ridicule".
"1,2 millions de dollars pour la super licence de Max (Verstappen) ? On ne payait rien à la FIA quand on courait à mon époque (entre 1975 et 1986). Je ne vois pas pourquoi il faut payer pour une licence. Quel service te rendent-ils en échange ? C’est un peu idiot tout ça."
Quelques années après que Jones ait pris sa retraite pour la dernière fois, Karl Wendlinger a fait son entrée en Formule 1 - faisant partie du trio promu par Mercedes avec Michael Schumacher et Heinz-Harald Frentzen.
Sa carrière, cependant, s’est terminée par un accident et des blessures à la tête à Monaco en 1994. Mais il a déclaré qu’il n’aurait jamais été en F1 s’il faisait partie de la génération actuelle de jeunes pilotes.
"Non, impossible," admet l’Autrichien, aujourd’hui âgé de 55 ans. "J’ai commencé à piloter des voitures à l’âge de 18 ans. Nous avons acheté une Formule Ford 1600 d’occasion et nous la faisions courir nous-mêmes. Ce n’est plus possible aujourd’hui."
"On m’a dit que la Formule 4 coûte désormais 350 000 euros par an, ce qui est fou. Même le karting est fou. C’est bien que Jonas soit footballeur," ajoute Wendlinger, faisant référence à son fils qui joue au football professionnel en Bundesliga autrichienne.
Lorsqu’on lui demande s’il pensait que Verstappen pouvait être challengé en 2024, Wendlinger répond : "Étant donné la sérieuse domination de Red Bull, c’est difficile à imaginer."
"D’un autre côté, il y a toujours eu des équipes en Formule 1 qui ont trouvé quelque chose et ont fait un grand pas en avant. Mais Max reste le grand favori."
Enfin, le champion du monde Ferrari 1979, Jody Scheckter, a déclaré qu’il pense que Verstappen est "meilleur que quiconque a piloté en Formule 1 à mon époque".
"La différence est que beaucoup de gens disent qu’à l’époque, les pilotes risquaient leur vie en Formule 1," rappelle le Sud-Africain de 73 ans.
"Ma plus grande réussite a été de rester en vie. Je n’ai même pas pris d’hélicoptère pour aller à l’hôpital."
Scheckter voit cependant une similitude entre ses débuts en F1 et les débuts de Verstappen sur la grille.
"Au début, j’étais un peu imprudent, comme tous les jeunes. Max l’était aussi, et je n’ai pas aimé la façon dont il a débuté parce qu’il n’a montré aucun respect envers les autres pilotes."
"Mais ensuite, il s’est également rendu compte qu’on ne gagne pas de courses, et encore moins de championnats du monde, si on provoque des accidents et des collisions."
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