‘Très fatigué’ fin 2021, Leclerc s’accorde plus de temps libre cette année
Moins travailler, pour mieux travailler
En dépit des déboires stratégiques et de fiabilité de Ferrari, en dépit encore de ses erreurs personnelles, Charles Leclerc est, en performance pure, en progrès nets cette année.
L’an dernier, Charles Leclerc avait battu Carlos Sainz 11 à 7 en qualifications (hors problèmes techniques) ; cette année, il inflige pour le moment un 9-2 à son coéquipier, avec presque deux dixièmes d’avance en moyenne.
A quoi tiennent ces progrès, en particulier sur un tour ? Le pilote Ferrari met d’abord en avant son travail, non sur le pilotage proprement dit, mais sur le mental.
« Pour me mettre exactement dans la zone, pour être capable de toujours être à 110% lorsque vous montez dans la voiture, quelles que soient les autres pressions extérieures ou ce qui se passe autour de vous, c’est là que l’entraînement mental est extrêmement utile. »
« Il y a eu une progression linéaire depuis mon arrivée en Formule 1, en apprenant année après année et en essayant de modifier certains détails. »
« Cette année, j’ai changé pas mal de choses, surtout dans ma façon de me préparer pour les courses. Dans la façon dont je me détends après les courses. Mais cela vient de l’expérience. Ce n’est pas comme si l’année dernière je n’avais pas fait attention à tous ces détails. Quand on vieillit - j’ai toujours 24 ans, donc ça va - d’une certaine manière, on ressent des choses différentes. »
Pour mieux travailler, Charles Leclerc apprend aussi à... mieux se reposer !
« Je pouvais sentir à la fin de l’année dernière que j’étais très fatigué en fin de saison et je ne veux pas arriver à la fin de cette année en étant fatigué - parce que je sais que c’est une grande opportunité qui est devant moi et je veux juste gagner des courses. »
« Donc il y a beaucoup plus de temps libre, et de temps où je ne fais pas grand chose à la maison et entre les courses. »
« S’entraîner et rester à la maison, c’est ma nouvelle vie. Régime, entraînement et rester à la maison. Il y a donc beaucoup plus de moments ennuyeux, si je peux appeler ça comme ça, mais qui sont très utiles et je le sais. Et cela fait une différence. »
Le fait de lutter pour le titre mondial, du moins il y a encore quelques courses, a-t-il aussi permis à Charles Leclerc d’élever son niveau de jeu ?
« J’avais l’habitude de dire non, mais je pense que oui. Je pense lorsque vous savez que vous avez la voiture pour vous battre pour un titre mondial… alors vous essayez de régler tous les détails. »
« Mais ensuite, je vais garder ce niveau de préparation pour toutes les années suivantes parce que j’en ai ressenti les bénéfices, alors que je ne les connaissais pas auparavant. »
« Donc, que je me batte pour le championnat ou non l’année prochaine, ce sera la nouvelle norme pour moi. »
Mais quand on joue un titre, face au champion Max Verstappen, ne commet-on pas aussi plus d’erreurs en raison de la pression ? Comme à Imola ou au Paul Ricard ?
« Pas vraiment. Je n’ai jamais ressenti trop de pressions extérieures. Pour moi, cela ne change pas grand-chose. C’est juste plus de bonheur, je suppose, parce que lorsque vous faites un bon travail, vous êtes récompensé par une victoire, ce qui est beaucoup plus gratifiant qu’une cinquième place comme l’année dernière, lorsque nous faisions un travail parfait. »
« Et c’est aussi beau de voir les sourires sur les visages de tous les gens qui sont maintenant de retour à l’usine et sur la piste. »
« Après deux années très difficiles où, quoi que nous fassions, c’était assez frustrant parce que vous n’obteniez jamais le résultat que vous vouliez, maintenant nous avons la possibilité d’obtenir le résultat que nous voulons. Donc c’est bien. »
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