Touchée au cœur, la F1 a ‘réagi avec ses tripes’ face au Covid pour Abiteboul
Le Français craint une saison sans public
Si la saison de F1 va enfin commencer au Red Bull Ring, début juillet, ce sera cependant sans spectateur, pour des raisons évidentes. La question que tout le monde se pose est ainsi la suivante : quand est-ce que le public sera, de nouveau, autorisé à revenir sur les circuits ?
Alors que les cas détectés de coronavirus continuent de grimper dans des régions du monde, il s’agit d’une question aujourd’hui insoluble… et qui pourrait ne pas l’être durant un moment.
Cyril Abiteboul, le team principal de Renault, a relayé ces craintes lors d’un récent entretien pour DP World, le sponsor de Renault.
« Avec des tribunes pleines de gens qui acclament leurs héros, pleines de drapeaux, pleines de tout - il peut y avoir jusqu’à 120 000 personnes à un Grand Prix comme celui de Silverstone au Royaume-Uni - je ne sais pas, cela peut prendre un certain temps. »
« Nous nous préparons pour une saison qui se déroulera principalement à huis clos, avec des conditions économiques différentes, évidemment, étant donné les circonstances, mais nous espérons que nous pourrons avoir une très faible affluence des fans, dans les tribunes, au cours de l’été. »
« Je n’ai pas de prévisions personnelles, mais au vu de la façon dont la pandémie s’est développée, a fluctué et a été mieux contrôlée en Europe, il me semble que nous devrons peut-être attendre un cycle complet, un hiver complet, avant de trouver des promoteurs prêts à prendre le risque économique nécessaire, pour mettre en place une course avec des tribunes pleines. »
« C’est pourquoi la principale préoccupation a été de protéger le sport, de protéger la Formule 1 pour l’année prochaine, lorsque nous pensons que tout reviendra à la normale. »
C’est ainsi que la priorité de la FIA et de la FOM, durant cette période, a été de retravailler l’économie de la F1, pour la rendre plus soutenable : abaissement des budgets plafonnés, limitation des tests aérodynamiques en soufflerie…
Cyril Abiteboul salue ces changements, et l’esprit de responsabilité et de solidarité qui a prévalu durant cette période. Cet esprit Covid durera-t-il encore de longs mois ?
« Les défis que nous avons dû affronter… nous n’étions absolument pas préparés à les relever - nous avons tous réagi avec nos tripes. C’est un territoire complètement inexploré. Nous n’avons pas été préparés à ces circonstances à l’école ou par l’expérience de la vie. »
« Mais il y a une chose que j’ai vraiment appréciée en cette période de crise très difficile. C’est le fait que tout le monde a été extrêmement ouvert et transparent sur les difficultés qu’il rencontrait. Dans un monde où les gens ont parfois l’impression de garder leurs petits secrets, pour une fois, tout le monde s’est ouvert et je pense que nous avons pu accomplir beaucoup de choses avec les partenaires, le personnel, les fournisseurs, simplement parce que la situation exigeait un comportement ou une éthique commerciale complètement différente par rapport à la normale. »
« Dans une certaine mesure, franchement, je pense que j’ai trouvé certaines choses beaucoup plus saines, beaucoup plus directes et beaucoup plus transparentes et nous avons pu faire face aux circonstances, à la situation et au défi grâce à cette transparence. »
« C’est ce que j’ai aimé dans cette situation, qui nous dépasse tous. Nous avons fait tant de choses. J’aimerais penser que certaines personnes commencent à réfléchir à la façon dont elles aimeraient que le monde change après cela. »
Alpine F1 Team - Renault
Gasly est ’heureux’ d’une troisième place ’incroyable’ à Las Vegas
Alpine F1 peut-elle frapper encore très fort à Las Vegas ?
Alpine F1 doit encore travailler ses longs relais à Las Vegas
En 2026, sans l’excuse du V6 Renault, Enstone devra ‘se regarder dans le miroir’
+ sur Alpine F1 Team - Renault