Tost tacle Abiteboul sur les écuries « B » : ‘Il n’a qu’à mieux faire son travail’
Le ton monte entre Renault, Toro Rosso et Haas
Dans le cadre de la négociation des Accords Concorde, Renault et McLaren font actuellement front commun contre les écuries « B ». Ces écuries (Toro Rosso, Haas, Alfa Romeo en premier lieu) profitent de partenariats étroits avec les écuries « A » (Red Bull et Ferrari) pour mutualiser la conception de certaines pièces.
Ainsi, les écuries « B » peuvent être compétitives à moindre coût, tandis que Renault et McLaren doivent dépenser plus d’argent pour une compétitivité égale voire inférieure.
A Melbourne, agacé par les performances des Haas et des Red Bull, Cyril Abiteboul avait rappelé que Toro Rosso avait réussi à développer une bonne voiture « sans directeur technique », puisque James Key était en partance pour… McLaren.
En conférence de presse à Bahreïn, Franz Tost a tenu à renvoyer le directeur général de Renault F1 à ses chères études.
« Si un dirigeant d’une équipe d’usine, se plaint des petites équipes parce qu’elles sont plus rapides que son écurie, alors, ce dirigeant n’a simplement pas fait son travail comme il le faut » a lancé le directeur de Toro Rosso.
« Parce que chez Toro Rosso – et je ne peux parler que de Toro Rosso – nous avons la boîte de vitesses de 2018 de Red Bull Racing, les suspensions arrière de la Red Bull l’an dernier, et des pièces de la suspension avant. Si Toro Rosso est compétitive, c’est surtout en raison de la fantastique unité de puissance fournie par Honda » a poursuivi Franz Tost, dans un nouveau tacle envers le motoriste Renault.
« Il semble que les autres ne fassent pas un si bon travail. Donc ils ne devraient pas se plaindre, mais juste faire leur travail. Nous avons un bon package avec la voiture, des pilotes fantastiques et une unité de puissance fantastique fournie par Honda. C’est la raison pour laquelle nous sommes compétitifs. »
Günther Steiner a évidemment appuyé Franz Tost dans sa défense et illustration des écuries « B ».
« Pour le moment les écuries qui ont ces affiliations avec les grandes écuries, se rapprochent davantage des écuries de pointe, et c’est ainsi que la F1 devrait être. Si nous y mettons fin, alors, au lieu d’avoir un paddock coupé en deux, nous aurons un paddock coupé en trois. Il y aura les bonnes écuries d’usine, les mauvaises écuries d’usine, et nous ensuite. Donc qu’auront-ils [Renault et McLaren] réussi pour le sport ? C’est notre principe. »
« Cette règle est là, il été décidé démocratiquement il y a des années que ce modèle peut fonctionner. Nous avons lu les règles, certaines autres personnes non, et telle est la situation. C’est un modèle qui est vraiment bon et qu’il faut conserver. »
Steiner renvoie la balle dans le camp de Renault : pourquoi Cyril Abiteboul n’en profiterait pas, lui aussi de ce règlement, pour s’attirer les services d’une écurie B ?
« Beaucoup de ces écuries d’usine devraient aussi voir l’opportunité qui leur est donnée. Red Bull, Toro Rosso, Haas, Ferrari, n’ont pas inventé cette règle. Elle était là, nous avons pris ce modèle… Si Renault veut le faire, ils le peuvent. »
« Si vous n’êtes pas performant, si vous êtes vous-même votre propre problème, parce que vous ne faites pas bien les choses, alors, n’accusez pas les autres de bien faire leur travail. »