Todt : On n’a pas attendu la pandémie pour penser à l’avenir de la F1
La discipline va survivre mais il faut limiter les dégâts
Frappée de plein fouet par la crise financière qui accompagne la catastrophe sanitaire du Covid-19, la F1 cherche à encaisser au mieux cette période difficile, et elle se prépare aux difficultés à venir. Jean Todt se veut toutefois rassurant quant à la survie de la discipline.
"Il faut rester positifs, la F1 est une discipline planétaire, l’un des plus beaux spectacles qui existe et heureusement, on a cette qualité de divertissement à disposition" a répondu le Français à Canal+.
"On n’a pas attendu qu’il y ait cette pandémie pour penser au futur et les risques pour la Formule 1. Le risque principal, ce sont les coûts excessifs. C’est pour ça que pour 2021, nous avons créé un contrôle des coûts, qui seront limités. Ce qui arrive aujourd’hui doit nous encourager à être plus ambitieux, à aller plus loin."
"Effectivement, il y a des victimes, ce n’est pas terminé, mais il va également y avoir des victimes industrielles. Je lisais ce matin un document qui parlait d’une perte de 25 millions d’emplois dans le monde, ça va être un coût énorme pour la société. Il y a des PME qui vont énormément souffrir, des grandes entreprises aussi, si ce n’est qu’elles sont des réserves, contrairement aux petites sociétés, et il y aura un prix à payer."
Une situation qui ne se résume d’ailleurs pas qu’à la F1, puisque les acteurs de disciplines inférieures pourraient payer un plus lourd tribut : "Il faut que l’on en tienne compte dans toutes les disciplines de sport automobile, pas seulement en F1. Il faut que cette crise soit une opportunité pour assainir la situation et faire en sorte de garder tous les compétiteurs de la F1 à l’avenir."
La FIA agit vite et conjointement avec la F1, Liberty Media et les équipes, et Jean Todt confirme que c’est une gestion dans l’urgence des problèmes que rencontre et va rencontrer la Formule 1 dans un avenir proche. C’est d’ailleurs la raison des décisions déjà prises.
"Absolument, on est dans un plan d’urgence. La crise va faire des dégâts, elle est en train d’en faire, mais elle peut aussi, sans faire les choses sérieusement, décourager l’enthousiasme d’investisseurs dans le domaine de la F1."
"Cela peut être des petites équipes, mais aussi des sponsors, et il faut tout faire pour les motiver à continuer à s’engager en F1, et c’est aussi valable pour d’autres catégories moins coûteuses, comme la Formule E, l’endurance avec notamment Le Mans, le rallye etc."
La prochaine réunion a lieu ce vendredi, et de nouvelles discussions auront lieu. Il révèle que le sujet principal sera la réduction du budget limité : "On s’est déjà réunis plusieurs fois en visioconférence, avec mes collègues de la FIA et de la Formule 1, ainsi qu’avec les compétiteurs."
"Des décisions ont déjà été prises puisque le nouveau règlement prévu en 2021 a été décalé pour 2022, et actuellement, on est en train de discuter des limites budgétaires en essayant de trouver des chiffres qui soient compatibles avec les besoins des petites équipes, et compatibles avec l’engagement des grandes équipes", conclut-il, assurant qu’il s’agit d’un chiffre "inférieur à tout ce qui était prévu aujourd’hui."
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