Technique F1 : Les secrets de l’AlphaTauri AT03
Que cache la monoplace 2022 de Pierre Gasly ?
Avec Nicolas D.Z
Les équipes de F1 continuent de présenter leur monoplace pour la saison 2022. Avec l’arrivée des voitures, on continue de découvrir des solutions techniques différentes ou variant par rapport à celles de la concurrence.
L’AlphaTauri AT03 n’a présenté aucune surprise majeure lors de sa présentation, qui s’est faite en vidéo et à partir d’un modèle numérique, mais on a pu retrouver des solutions empruntées à plusieurs autres monoplaces, et légèrement différentes.
L’aileron avant de l’AlphaTauri AT03
C’est désormais habituel, l’aileron avant n’est pas la partie la plus surprenante des nouvelles monoplaces de Formule 1. On retrouve un long museau avec une partie supérieure plate, descendant loin vers l’avant.
Et c’est justement là qu’intervient la première surprise, puisque l’AT03 n’a pas un museau qui se termine au deuxième plan horizontal de l’aileron. En effet, le nez de l’Italienne va jusqu’au bout de la moustache, et même un peu plus bas lorsque l’on regarde la voiture de face.
A noter qu’il se pourrait que les moustaches de la voiture soient légèrement différentes une fois qu’elles seront définitives, pour mieux guider l’air vers les suspensions puis les pontons.
Les dérives latérales sont elles aussi une interprétation légèrement différentes du concept de la FOM, avec notamment une découpe plus carrée et plate sur la partie haute que ses futures rivales.
Les suspensions avant de l’AlphaTauri 2022
Comme toutes les équipes à l’exception de McLaren, AlphaTauri a fait le choix des suspensions à poussoir à l’avant, pour privilégier la stabilité et la traînée aéro. Il s’agit là d’une proposition assez conventionnelle.
Cette partie avant de l’AT03 se distingue en revanche par les dérives aéro que l’on retrouve sous forme de petites ailettes en bas des protections à l’intérieur des roues. D’une forme très appuyée, elles semblent permettre de guider l’air provenant de la moustache vers les pontons, ce qui aide à isoler l’air sale du pneu.
Il y a une autre petite ailette derrière cette première pièce, et les écopes de freins surplombent ces deux parties. Ces dernières sont moins intégrées que celles de la McLaren, par exemple, mais elles restent d’une taille plutôt limitée.
Les pontons et déflecteurs de l’AlphaTauri AT03
L’AlphaTauri est la deuxième monoplace, après l’Aston Martin AMR22, à arborer des entrées d’air carrées devant les pontons. Cette forme carrée provient de la décision d’avancer au maximum les entrées d’air, qui doivent respecter des dimensions similaires à celles des déflecteurs se trouvent en dessous.
Cela oblige donc à aplatir l’extrémité des pontons, ce qui donne cette forme carrée surprenante. Comme l’Aston, d’ailleurs, les pontons de cette AT03 sont suspendus, laissant un large canal pour le flux d’air entre ces derniers et le plancher.
On retrouve, de manière classique, trois canaux verticaux de chaque côté pour guider le flux d’air vers le plancher. Avec la réglementation 2022, c’est évidemment là que se crée la majorité de l’appui, car l’effet de sol prédomine.
Les formes du plancher sur le côté sont plutôt simples, et ce canal, contrairement à l’AMR22, mène vers les suspensions arrière, plutôt que de revenir vers la partie centrale au-dessus du diffuseur.
Le capot moteur de l’AlphaTauri AT03
C’est en effet là qu’on découvre que l’équipe de Faenza a adopté une solution intermédiaire entre celle d’Aston Martin et celle de McLaren. Malgré des pontons très surélevés au niveau du cockpit, ceux-ci ne guident pas le flux d’air vers l’arrière mais descendent vers le bas de la monoplace.
C’est en revanche un autre flux d’air qui viendra se glisser par dessus les pontons, et en dessous d’une boursouflure sur le capot moteur. Celle-ci permet, à l’image de ce que l’on retrouve sur la MCL36, d’offrir une large ouverture à l’arrière pour évacuer la chaleur.
L’arrière du capot est très sculpté, et l’on peut voir qu’AlphaTauri a tenté de trouver un équilibre entre une traînée minimale (ce qu’a cherché Aston) et un centre de gravité pas trop haut (ce qu’a cherché McLaren).
L’entrée d’air est plutôt conventionnelle dans sa forme, possiblement un peu plus petite que celle de sa prédécesseur, l’AT02. Mais cette partie, conditionnée par le refroidissement du moteur en grande partie, n’est pas la plus changeante.
Le diffuseur et l’aileron arrière de l’AlphaTauri
Avec ses suspensions avant à poussoirs, l’AlphaTauri arbore logiquement des suspensions arrière à tirants. C’est le même choix qu’Aston Martin et Williams notamment.
On peut imaginer très sérieusement que cette partie arrière de l’AlphaTauri est un aperçu net de ce que sera l’arrière de la Red Bull RB18. En effet, on n’a vu que la livrée de cette dernière, mais les deux monoplaces partagent de nombreuses pièces.
Outre le moteur, les suspensions et la boîte de vitesses seront également similaires entre la RB18 et l’AT03. Ainsi, avec autant de contraintes similaires sur la partie arrière, les similitudes pourraient être nombreuses.
L’aileron arrière est pour le moment sans grande surprise, AlphaTauri ayant opté pour un support d’aileron à deux mâts. Du côté du diffuseur, la petite Scuderia n’a encore rien dévoilé, et il faudra attendre certainement les photos de Barcelone pour en savoir davantage.
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