Tanabe revient sur le flop historique entre McLaren et Honda

La complexité du MGU-H en accusation

Par Alexandre C.

13 novembre 2019 - 12:53
Tanabe revient sur le flop historique

Le Grand Prix des États-Unis fut marquant dans l’histoire de Honda avec la F1 : il s’agissait du 100e Grand Prix du motoriste japonais depuis son retour en F1, en 2015, avec McLaren.

De 2015 à 2017, Honda a vécu trois saisons de souffrance avec l’équipe de Woking, malgré un léger mieux mi-2016. Ce crash-test a endommagé la réputation de Honda, avec notamment l’affaire du « GP2 Engine », mais a servi aussi de terrain d’apprentissage pour la collaboration actuelle avec Red Bull et Toro Rosso.

Toyoharu Tanabe, directeur technique de Honda pour la F1, a fait le point sur le chemin parcouru depuis 2015.

« J’étais excité bien sûr d’entendre l’annonce de notre retour avec McLaren » se souvient celui qui ne s’occupait pas alors de F1, mais d’IndyCar avec Honda.

« J’étais aux États-Unis, donc je n’avais aucun détail de ce qu’il se passait au Japon, pas beaucoup d’information. Mais je travaillais sur le projet Développement de la performance chez Honda, et j’étais excité. Pas seulement moi, mais tout mon département ne cessaient de scruter les progrès et le statut de notre projet F1. »

« A l’époque nous travaillions sur le projet de moteur pour la prochaine génération d’IndyCar. Je travaillais surtout dans l’opérationnel, sur la piste, et je pensais que j’allais un peu m’éloigner de la piste pour m’occuper un peu plus du développement du projet du nouveau moteur. »

Puis, alors que les difficultés pour McLaren-Honda s’amoncelaient en F1, Toyoharu Tanabe a été appelé à la rescousse.

« Bien sûr, la F1 est l’un des projets les plus attractifs pour nous. »

Avec le recul, à quoi Toyoharu Tanabe attribue-t-il l’échec flagrant de Honda avec McLaren ?

« Je savais à quel point ce projet serait difficile sur le plan de la technologie. Nous avions l’expérience du moteur à combustion interne, l’expérience de l’hybride grâce à nos voitures de série, mais peu d’expérience en course auto avec un moteur hybride. »

« Le MGU-H était une nouvelle pièce de technologie, dont la complexité était très grande. De l’extérieur, je regardais nos résultats en essais et en course, et je pouvais comprendre que nos ingénieurs travaillaient très dur. Mais je savais à quel point ce serait difficile de rattraper les autres motoristes. »

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