Talent, leadership, mentalité… Binotto compare Schumacher à Leclerc
Un leader comme le Kaiser ?
Mattia Binotto est un vieux de la vieille à Maranello : l’actuel directeur d’écurie est arrivé en 1995 chez Ferrari – juste avant un certain Michael Schumacher.
La comparaison est osée, mais elle a été poussée par Mattia Binotto dans le podcast "Beyond the Grid" : Charles Leclerc, le nouveau prodige de Ferrari, peut-il être comparé au Kaiser ? Mattia Binotto est en tout cas sûrement un des mieux positionnés pour y répondre.
Entre volonté de saluer le talent du Monégasque, et nécessité de ne pas lui mettre la pression, Mattia Binotto marche sur un fil… Comment s’en est-il sorti ?
« Tous deux sont des pilotes très talentueux. Je pense que Charles est un pilote qui a certainement du talent ; il est rapide, il est capable de dépasser, il est fantastique pour défendre sa position. Je pense que sa mentalité, c’est voir la victoire comme un objectif clair pour lui et je pense que ce qui le pousse dans toutes ses actions, c’est qu’il essaiera toujours de gagner. »
« Il n’est pas simplement là pour participer, mais je pense qu’il est là pour gagner. Et quand il met son casque, il est sur la piste en tant que racer - la deuxième place n’est jamais satisfaisante pour lui, comme elle ne l’a pas été pour Michael. »
Une grande différence est signalée par Mattia Binotto : à son arrivée chez Ferrari, Michael Schumacher avait déjà remporté deux titres mondiaux...
« Charles est beaucoup plus jeune que Michael à l’époque. Il doit se développer en tant que leader de l’équipe... car le succès de Ferrari demain dépendra aussi de la façon dont il se comportera en tant que leader lui-même. »
« Mais je pense que si Michael était déjà un leader, Charles est en train de se développer en tant que leader. Mais il se développe bien. »
Une autre comparaison a été proposée à Mattia Binotto : la période de creux que traverse Ferrari, n’est-elle pas similaire à la crise chez les Rouges dans la première partie des années 90 ?
« Je la compare souvent, je pense qu’il y a des similitudes, sans doute. La première, je pense, est que Ferrari à l’époque, de 1995 à 98, 2000, nous investissions comme nous le faisons aujourd’hui. Investir dans les technologies mais aussi dans les hommes, donc employer des jeunes et des jeunes ingénieurs. »
« Je pense qu’il y avait aussi un leader, en tant que pilote - Michael [Schumacher] à l’époque ; je pense qu’aujourd’hui nous avons Charles [Leclerc] qui n’est pas aussi expérimenté que Michael et qui n’est pas champion du monde comme Michael l’était, mais je pense que nous avons un leader clair sur la piste, en tant que pilote, et c’est important aussi. »
Il y aurait donc de quoi être optimiste pour Ferrari ?
« Je pense qu’il y a l’engagement dans toute l’entreprise pour essayer de construire un cycle gagnant dans le futur et je pense qu’il y a des similitudes, oui, il y en a. »
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