Symonds : La F1 n’est pas anti-électrique, mais…
L’électrique pollue plus qu’un moteur thermique à carburant durable
Et pourquoi pas l’électrique ? Alors que l’utilisation de moteurs électriques semble être inéluctable à terme dans l’automobile, surtout en Europe où la Commission européenne entend bannir à échéance de quinze années environ les moteurs thermiques, la F1 a écarté l’électrification du sport, bannissant au passage le MGU-H dans la prochaine génération d’unité de puissance.
Le sport parie plutôt sur les carburants durables, avec l’objectif de faire rouler à 100 % les F1 avec un nouveau type d’essence « verte » d’ici 2026.
La F1 se méfierait-elle de l’électrique ? Pat Symonds, le directeur technique de la F1, a voulu remettre les points sur les i…
« Ce qui est vraiment important, c’est que nous ne sommes pas contre les véhicules électriques. Dans mon cas, loin de là ; je pense en fait que pour les véhicules légers dans un environnement urbain, les véhicules électriques sont assez bons. Ils ont quelques problèmes... mais nous ne sommes absolument pas anti-électriques. Et je pense que tous les ingénieurs estiment que les véhicules électriques sont bons pour les véhicules de petite taille et dans un environnement urbain. »
« Là où ils ne sont pas bons, c’est lorsque vous avez besoin de beaucoup de puissance, et que cette puissance ne doit pas prendre beaucoup de place. Ainsi, lorsque l’on s’intéresse aux poids lourds, aux trains, aux avions, aux voitures routières à hautes performances - qui ne constituent peut-être pas un secteur très important, mais qui existe tout de même -, cela devient important. »
La FOM a de plus commandé une étude qui montre qu’en 2030, 92% des voitures dans le monde, surtout dans le Sud, seront encore propulsées par des moteurs à combustion interne. L’électricité est encore principalement un phénomène occidental : en Afrique, en Inde, etc., le moteur traditionnel restera la norme.
Et selon une autre étude que la FOM n’a pas manqué de relayer, un véhicule électrique alimenté par des énergies renouvelables émettrait 58 grammes de CO2 par km sur toute sa durée de vie (y compris en raison de l’extraction des matières premières pour les batteries, l’élimination éventuelle de la batterie, etc.), contre 45 g/km pour une voiture à moteur à combustion interne fonctionnant à l’essence et entièrement durable. En d’autres termes, l’électrique polluerait plus que le carburant durable du moteur thermique.
La méthode de carburant durable choisie par la F1 serait donc plus respectueuse de l’environnement pour Symonds, d’autant que ce sport développe une technologie pionnière basée sur la capture du carbone de l’atmosphère.
« C’est un système totalement circulaire. Nous ne produisons pas de CO2 qui ne soit pas déjà présent dans l’atmosphère à l’heure actuelle ; nous l’extrayons de l’atmosphère, nous l’utilisons et nous le remettons dans l’atmosphère. »
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