Surprise au menu ? Pour Pirelli, le GP sera plein d’incertitude au niveau stratégique
Difficile de tirer des enseignements des qualifications
C’est sous des conditions dantesques que les qualifications se sont disputées en Turquie, ce samedi. Pluie, piste séchante, maxi-pluie, intermédiaires ou non, ce fut un vrai chassé-croisé. La piste était aussi extrêmement froide à Istanbul, n’ayant pas dépassé les 12 degrés. On a vu ainsi bien des pilotes partir en tête-à-queue avec des pneus non chauffés.
Qu’attendre alors pour la course, puisque tous les pilotes auront le libre choix des pneus ? Tout d’abord il faut se rappeler que le parc fermé verrouillera les réglages de toutes les équipes, alors même que les conditions de course pourraient être différentes. Qui aura choisi des réglages pour le sec, qui pour le mouillé ?
La stratégie gagnante en course est « l’une des plus difficiles » à prédire pour Pirelli. D’abord en raison de l’asphalte très glissant, en évolution rapide, et dont le niveau d’adhérence sera inconnu.
Ensuite en raison de la météo toujours incertaine. Et enfin en raison des températures de piste qu’on ignore encore pour la course.
Pour Pirelli, il n’y aurait pas beaucoup de différence entre une stratégie à un ou deux arrêts aux stands. Sur le papier, deux arrêts aux stands est une stratégie plus rapide, mais cela impose de chausser deux tendres et de perdre des positions en piste. Il faudra voir surtout, pour les tendres, si le graining demeure, ce qui compromettrait la stratégie.
Une stratégie à un seul arrêt, en chaussant des durs, est envisagée pour Pirelli, mais cela supposerait de chausser un pneu difficile à chauffer, quasiment mission impossible ! Tout dépendra, in fine, des conditions de piste et des températures. Il serait alors possible de finir la course en tendres-durs ou médiums-durs…
Faire deux arrêts aux stands semble plus rapide… Avec deux relais en tendres, et un relais en médiums de 26 tours. S’il y du graining sur le soft, deux relais en médiums sont aussi possibles.
Au final, la F1 est assez peu avancée sur la stratégie de demain : comme le rappelle Mario Isola, cela nous promet une course incertaine !
« Les conditions ont fait qu’il était difficile de tirer de nombreuses conclusions de la situation actuelle, avec des niveaux d’adhérence extrêmement faibles, des températures fraîches et de la pluie. Nous n’avons vu que les pneus intermédiaires et pleins humides utilisés ce samedi. Le temps de la pole position a été établi sur le pneu intermédiaire vert car le point de passage vers ces pneus a tout juste été atteint en Q3, ce qui a déclenché une bataille stratégique tendue. »
« Les conditions à la limite et les interruptions fréquentes ont rendu le tout extrêmement difficile aujourd’hui, bien que les caractéristiques des pneus intermédiaires et des pneus pluie aient donné aux pilotes la possibilité de faire autant de tours qu’ils le souhaitaient avec l’allocation disponible, car l’usure des pneus dans ces conditions est très faible. Comme c’est souvent le cas dans ces conditions, nous avons une grille de départ assez mixte pour la course. En plus d’une piste glissante et des nombreuses options disponibles en termes de stratégie - maintenant que tous les pilotes ont le libre choix de leurs pneus de départ s’il fait sec - nous pouvons nous attendre à une course imprévisible, avec plusieurs facteurs inconnus pour pimenter l’action. »
« Félicitations à Racing Point pour avoir pris l’initiative de passer d’abord aux pneus intermédiaires, puis de se classer premier et troisième sur la grille de départ. »
Pirelli
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