Sur le Hungaroring, les Pirelli n’auront aucune chance de refroidir

Les virages mettent constamment les pneus à l’épreuve

Par Alexandre C.

30 juillet 2019 - 15:08
Sur le Hungaroring, les Pirelli (...)

Le Grand Prix d’Allemagne fut renversant sur le plan stratégique, avec jusqu’à six arrêts par course pour certains pilotes (Kevin Magnussen, Lewis Hamilton). Le Grand Prix de Hongrie sera-t-il aussi animé ? Il ne devrait pas pleuvoir le samedi et le dimanche, mais le vendredi, des orages pourraient perturber le plan de roulage et l’accumulation des données des écuries… L’espoir demeure ainsi permis.

Le tracé hongrois présente de fortes particularités. Avec ces virages étroits et tortueux, il rappelle les pistes de karting. La vitesse moyenne y est la plus faible de tout le calendrier sur un circuit permanent.

Pour autant, sans que l’usure ou la dégradation soient très prononcées, les virages mettent à rude épreuve les pneus. C’est pourquoi Pirelli a choisi les pneus C2, C3 et C4 (des durs aux tendres) pour ce week-end, une sélection similaire à celle de l’an dernier (les C2, les durs de 2019, sont un peu plus tendres que les médiums de 2018).

En Hongrie, « tout est une affaire de virages » rappelle Pirelli. Certains sont lents, d’autres sont plus rapides. « Cela signifie que les pneus travaillent constamment, avec aucune chance de refroidir », ce qui pourrait être une bonne nouvelle pour Haas notamment.

Les températures moyennes sont parmi les plus hautes de la saison. La dégradation thermique est ainsi accrue ; les pilotes aussi doivent passer un moment difficile dans la voiture, surtout si l’on considère qu’il y a moins d’écoulement d’air en raison de la localisation particulière du Hungaroring (dans une sorte de cuvette).

Les F1 devront avoir des réglages à haut niveau d’appui, mais l’adhérence mécanique sera aussi très importante pour signer un bon chrono.

L’an dernier, Lewis Hamilton l’avait emporté sur une stratégie à un seul arrêt (ultratendres puis tendres au 25e tour sur les 70 de l’épreuve). Sebastian Vettel était lui passé des tendres aux ultratendres pour atteindre la 2e place. Kimi Räikkönen, le 3e de l’épreuve, avait lui fait deux arrêts.

« La Hongrie marque le dernier Grand Prix avant la traditionnelle pause estivale » souligne Mario Isola pour Pirelli.

« C’est une course très difficile, à la fois physiquement et stratégiquement. Dépasser est délicat, avec une trajectoire de course très étroite – il y a un risque de glisser si vous vous en écartez. Donc la position en piste est décisive, et la stratégie doit bien y veiller. Le Hungaroring, c’est un circuit qui peut cependant surprendre, car une voiture avec la bonne stratégie, et un bon maniement, même si elle n’est pas la plus rapide, peut faire la différence, comme nous l’avons vu par le passé. L’an dernier, avec la même sélection de pneus que cette saison, nous avions vu quelques stratégies différentes en course, après des qualifications affectées par la pluie. J’espère que nous aurons la même variété stratégique ce week-end. »

Après le Grand Prix, Pirelli mènera des essais pour les pneus F2 de l’an prochain, qui auront pour particularité d’être des pneus 18 pouces (la F2 anticipant d’une année le calendrier de la F1).

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