Steiner très pessimiste : marquer un point en 23 GP serait déjà ‘fantastique’ pour Haas F1
2022 sera la lumière au bout du tunnel espère-t-il
C’est la reprise de la F1 cette semaine, mais pour 2021, Haas, avec une voiture évoluant très peu, et des moyens mesurés, cherche surtout à préparer le prochain règlement, pour l’an prochain.
Günther Steiner, le directeur d’écurie, n’a donc pas promis grand-chose pour cette année… Comment alors garder les siens motivés ?
« Je pense que nous avons quelques éléments qui nous permettront de rester motivés tout au long de l’année. Nous avons deux jeunes pilotes que nous devons développer, et nous le ferons au cours de l’année. Cela va s’accompagner d’une certaine excitation, j’en suis sûr. Ensuite, la lumière au bout du tunnel, c’est 2022, où nous retrouverons toute notre force, parce que nous avons fait le dos rond l’an dernier, et nous avons fait un pas en arrière pour en faire deux en avant. C’est sûr, certaines choses seront difficiles - aussi sur le plan personnel, il faudra continuer à pousser, mais je pense que nous pouvons le faire. Au final, tout se joue en neuf mois, mais il y a 23 courses. Nous sommes préparés pour cela et nous allons y arriver. »
Pour progresser dans le peloton, Haas pourrait surtout compter sur les progrès de l’unité de puissance Ferrari, qui aurait récupéré 20 à 40 chevaux pendant l’hiver... Günther Steiner fait-il toujours confiance à la Scuderia ?
« Pour nous, c’est très difficile d’avoir fait ce pas en arrière avec l’unité de puissance de l’année dernière. Mais je fais entièrement confiance à Ferrari dans ce qu’ils nous disent et dans ce qu’ils font. Nous pouvons voir sur leur voiture qu’elle est meilleure. En ce qui nous concerne, nos essais ont été principalement axés sur l’objectif de faire autant de tours que possible pour les deux rookies. Mick, par exemple, n’a utilisé la voiture de l’année dernière qu’une journée entière après Abu Dhabi, et Nikita n’a conduit une Haas F1 pour la première fois que lors de notre shakedown à Bahreïn cette année. Je fais entièrement confiance à Ferrari et je suis sûr que l’unité de puissance est plus puissante. »
Bahreïn devrait être le premier des 23 Grands Prix cette année : n’est-ce pas trop pour Günther Steiner ? Et comment affronter l’incertitude de la pandémie ?
« Pour être honnête, je n’ai pas aimé le calendrier de l’année dernière, du moins je n’ai pas aimé la raison pour laquelle il a été établi, à cause de la pandémie. Il y avait un peu d’excitation à visiter de nouveaux endroits ou pour redécouvrir des endroits où nous n’étions pas allés depuis longtemps. Maintenant, cela semble être une année plus normale, mais pas complètement. Imola comme deuxième course par exemple, normalement, ça ne devrait pas être là,. C’est bien, mais j’espère que la pandémie va se calmer ou disparaître complètement bientôt et que les choses redeviendront normales. La normalité, en ce moment, ce n’est pas d’être normal. »
Au final, qu’est-ce qui définira une saison réussie pour ce qui s’appelle officiellement la Uralkali Haas F1 Team en 2021 ? Günther Steiner demeure très modeste sur ses ambitions...
« J’espère que nos deux pilotes ont appris autant que possible et peut-être même plus que cela afin d’être prêts pour l’année prochaine. Si nous pouvons obtenir un ou deux points à un moment donné, ce serait un résultat fantastique. Mais nous sommes réalistes, et les points seront difficiles à obtenir. Tant que nous apprenons, que nous nous améliorons et que nous pouvons revenir au niveau où nous étions dans le passé, je suis heureux. Ce sera difficile cette saison, mais nous en tirerons quelque chose de bon, comme toujours »
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