Steiner revient avec émotion et positivité sur l’accident de Grosjean à Bahreïn

"Sans le Halo, il n’aurait eu aucune chance de s’en sortir"

Par Franck Drui

13 novembre 2024 - 15:32

Gunther Steiner a tenu à rappeler la terreur vécue lors de l’accident de Romain Grosjean il y a bientôt 4 ans.

En novembre 2020, la Haas de Grosjean a heurté les barrières lors du Grand Prix de Bahreïn, à 220 km/h avec une pleine charge de carburant, avant de prendre feu.

Après quelques secondes interminables d’attente et d’horreur, Grosjean a sauté de sa voiture accidentée, avec au final pour seules séquelles des brûlures sur ses deux mains.

"La plus grande réflexion est que nous avons eu de la chance. Quelqu’un a veillé sur nous," se rappelle l’ancien directeur de Haas F1, avec émotion.

"Ce furent les 30 secondes les plus courtes - et les plus longues - de ma vie. Vous savez que s’il ne sort pas maintenant, alors il ne sortira pas... Je fais des courses de voitures depuis longtemps et, quand vous voyez cette boule de feu, vous savez qu’il ne survit pas à moins qu’il n’en sorte assez rapidement."

"La seule façon de survivre est de sauter de la voiture. Alors que vous essayez de reprendre le contrôle sur la situation, la terreur, il saute. Et c’est fini, tout va bien. Le plus important, c’est qu’il soit en vie. C’est un ouf et on se dit alors qu’il est toujours là, et que nous nous occuperons du reste."

"Maintenant, je ne regarde pas en arrière de manière négative parce qu’il s’en est tiré. Pensez aux aspects positifs. La sécurité de ces F1, sans le Halo, il n’aurait eu aucune chance de s’en sortir."

"Et les gens autour de lui qui l’ont aidé. Il a eu de la chance, mais la F1 a créé sa propre chance en étant stricte sur la sécurité. Après tout incident qui se passe, ils introduisent de nouvelles mesures pour rendre la situation plus sûre."

"Après cet accident, des modifications ont été apportées à la voiture pour que cela ne puisse pas se produire. Il n’y avait rien de mal avec la voiture. Mais nous n’avions jamais vécu quelque chose de pareil. Nous ne pouvions pas le simuler."

"Je retiens les aspects positifs. Je donne beaucoup de crédit à Jean Todt, le président de la FIA, qui a fait passer le système Halo parce que beaucoup de gens étaient contre. Des gens prennent des décisions et ils font en sorte que ces miracles se produisent."