Steiner : Je veux redonner confiance à Mazepin comme avant à Magnussen

Et pour cela, il ne faudra plus trop jurer

Par Alexandre C.

29 avril 2021 - 08:33
Steiner : Je veux redonner confiance à

Que ce soit du point de due du développement de la voiture (stoppé en 2021 pour se concentrer sur l’an prochain) ou des pilotes, Haas F1 a fait le pari de sacrifier le court terme pour sauver le moyen terme. En effet, l’équipe a engagé deux rookies, Nikita Mazepin et Mick Schumacher, et le premier de ces pilotes apporte d’énormes subsides à travers son père milliardaire.

Haas fait ainsi le pari que ses deux pilotes aient le temps de progresser d’ici 2022 et le nouveau règlement, où il faudra réellement performer. Une année pour apprendre, l’autre pour appliquer les leçons : c’est un pari osé qu’a fait Günther Steiner.

Se confiant au podcast The Fast Lane, Günther Steiner a dit ne pas regretter cette stratégie de line-up. D’autant plus qu’il verrait déjà les progrès de ses deux rookies.

« Nous avons deux jeunes qui veulent réussir et nous savons qu’ils seront prêts pour l’année prochaine, donc je pense que nous faisons des progrès. Nous avons maintenant fait deux courses et nous avons fait de gros progrès. Les gens peuvent voir qu’ils s’améliorent de plus en plus, donc j’espère que cela continuera, que nous pourrons vraiment voir des pas en avant jusqu’à la dixième course ; et alors nous aurons presque fait la moitié de la saison. »

Steiner s’appuie aussi sur son expérience de manager pour faire grandir ses pilotes. Il faut leur donner confiance - et Steiner de rapprocher le Kevin Magnussen qui arrivait chez Haas de Nikita Mazepin ou Mick Schumacher.

« Je veux dire, Kevin, la première année, quand il est arrivé chez nous, même s’il avait déjà fait deux ans en F1, il n’était pas très sûr de lui et ne croyait pas en lui. Donc il devait aussi être un peu aidé, mais il s’est très vite remis quand il a vu que l’équipe était derrière lui, et que nous le soutenions. »

« Et c’est ce que j’essaie de faire avec Mick et Nikita, leur dire simplement ’nous sommes là pour vous les gars, nous sommes vos premiers soutiens, vous savez, vous devez nous faire confiance, nous faisons du mieux que nous pouvons pour vous aider’. Il faut juste garder la tête basse, se concentrer, travailler dur et être concentré. »

L’approche de Mick Schumacher, plus humble et mesurée que celle de Nikita Mazepin, semble cependant davantage payer. En particulier en rythme de course où Mick a nettement devancé son coéquipier Nikita Mazepin à Imola.

Günther Steiner reconnaît d’ailleurs volontiers que la confiance du Russe a pu être affectée par la grosse désillusion de Bahreïn (plusieurs fautes en qualifications, un crash dès le premier tour...)

« Je dirais que sa confiance a été un peu ébranlée quand il est arrivé. Vous savez, Bahreïn était une situation très difficile, avec la piste et le vent, et il a fait quelques tête-à-queue et je pense que cela l’a un peu déstabilisé. Ensuite, comme je l’ai dit, Mick a fait un excellent travail. Son approche est très humble. »

« Mais je pense qu’il [Nikita Mazepin] est en train de s’y faire, vous savez. Il a fait un grand pas en avant à Imola. Je pense qu’il va s’améliorer. Mais c’est sûr que ça a été un peu plus un choc pour lui, mais il se reprend en ce moment, vous savez, je peux voir qu’il fait des progrès. J’ai parlé avec lui tout au long du week-end, j’ai juste essayé de le guider pour qu’il fasse de son mieux. »

Pour mettre en confiance ses pilotes, il faut aussi ne pas les insulter et leur balancer des mots en F* comme Günther Steiner en est coutumier ! Et le directeur d’écurie reconnaît qu’il a changé d’opinion sur ce point.

« Je dois penser beaucoup plus et analyser beaucoup plus où nous pouvons faire les gains les plus rapides. C’est difficile parfois, parce que les mauvais mots font peut-être faire les mauvaises choses. Donc, pour moi, le plus grand défi est de leur donner la confiance qu’ils ont dans ce qu’ils font. »

« Pensez que vous êtes un jeune homme de 21-22 ans, qui arrive en Formule 1, et que toute la pression est sur vous. Ce n’est pas facile, juste dans votre tête, d’y faire face. Sans parler de piloter l’une de ces voitures, qui sont très délicates. .... Donc, j’essaie simplement de combler les faiblesses qu’ils rencontrent le plus souvent. »

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