Steiner a hâte de goûter au V6 Ferrari évolué et précise le rôle de Dallara
‘Ce n’est pas une F1 Dallara, c’est une Haas F1’
L’unité de puissance évoluée qu’a apportée Ferrari lors des dernières courses semble particulièrement bien fonctionner. Pour des raisons de production de pièces et de délais, les équipes-clientes de Maranello, Alfa Romeo et Haas, ne la recevront pas cependant cette année.
Mais voilà qui est de bon augure pour Haas et Günther Steiner : avec un bon moteur il sera d’autant plus facile de briller l’an prochain, pour l’année du nouveau règlement aérodynamique. Le directeur d’écurie réagissait toutefois à la nouvelle avec encore un peu de prudence…
« Nous avons choisi de ne pas prendre le système hybride parce que même cette étape ne nous aurait pas aidés, ne nous aurait pas apporté grand-chose, mais je vois un point positif, parce qu’il s’agirait évidemment du système hybride pour l’année prochaine - que nous devrions vraiment attendre avec impatience. Ils ont également beaucoup travaillé sur le moteur thermique. J’étais avec Gene Haas à Maranello avant Monza et ils nous ont montré ce qu’ils ont fait. Il est toujours difficile de dire à quel point c’est bon. C’est la même chose avec la voiture. Même si leur moteur est bon et que les autres moteurs sont super bons, ils sont toujours derrière, donc je pense qu’ils ont mis la bonne quantité d’efforts pour faire un meilleur moteur et l’année prochaine, ils doivent être à égalité avec tous les autres moteurs ou même meilleurs. »
Le partenariat entre Haas et Ferrari sera d’ailleurs plus étroit encore l’an prochain puisque l’équipe italienne a construit, à Maranello, un bâtiment exprès pour accueillir les ingénieurs de Haas, dont le directeur technique Simone Resta. Haas sous-traite également une partie de la construction du châssis à Dallara. La Haas sera-t-elle donc encore une "Haas" l’an prochain, ou bien une Ferrari-Dallara ?
« Ce n’est ni Ferrari ni Dallara, c’est une voiture Haas. Je l’ai déjà expliqué à plusieurs reprises. Nous avons des gens qui travaillent chez Ferrari qui sont tous employés par Haas et ils ne sont pas gérés ou dirigés par Ferrari parce que c’est également interdit par la loi ou par le règlement. »
« Chez Dallara, nous avons toujours environ 30 personnes qui travaillent exclusivement pour nous et parfois nous les complétons lorsque nous arrivons à la fin de l’année ou au début de l’année prochaine : lorsque la charge de travail devient élevée, nous ajoutons des gens et c’est l’avantage de Dallara, ils ont de bonnes personnes là-bas et vous pouvez simplement aller puiser dans leurs ressources ; ainsi vous n’avez pas besoin d’embaucher des gens pour l’année entière. Je dirais qu’il y a environ 30 personnes de Haas à Dallara, et environ 70/80 personnes de Haas au bureau de Maranello. »
L’an prochain, les rookies de Haas, Nikita Mazepin et Mick Schumacher, devraient encore se développer ; on a vu d’ailleurs Mick Schumacher entrer en Q2 en Turquie. N’est-ce pas très prometteur pour l’an prochain selon Günther Steiner ?
« J’ai vu qu’il s’est plutôt bien développé. Comme je l’ai dit, il est difficile de montrer au public ce qu’il peut faire quand vous avez une voiture comme la nôtre en ce moment, comme nous l’avons cette année, mais quand l’opportunité s’est présentée en Turquie, il l’a saisie et a montré ce qu’il pouvait faire. Mais il ne s’agit pas seulement du pilotage, je vois le pilote dans son ensemble. Il ne s’agit pas seulement de savoir à quelle vitesse il peut être sur un tour, mais aussi comment gérer la situation, se mettre en position de prendre l’avantage sur une situation. C’est ce qu’il a fait en Turquie. C’était des conditions instables avec la météo, avec la surface du circuit et au bon moment, il a fait la bonne chose avec l’équipe, mais comment ils ont travaillé ensemble, ça montre qu’il reste toujours calme, il n’y a jamais eu un moment de panique, c’était juste que tout était... il était prêt pour ça, vous savez, et être prêt dans une situation comme ça signifie qu’il sera prêt quand vous aurez une meilleure voiture dans n’importe quelle situation, à mon avis. »
« Bien sûr, il y aura des erreurs à faire, mais il s’est vraiment surpassé en Turquie pour arriver en Q2, parce qu’il a pris... ils ont pris ensemble la bonne décision au bon moment et ça m’a rendu très heureux. J’étais plus heureux de la façon dont ils ont fait ça que du tour en lui-même, parce que je connais les limites de la voiture, donc juste saisir cette opportunité était fantastique pour toute l’équipe et ils peuvent tous être fiers de ça. »
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