Singapour, une course de ‘gestion’ pour Pirelli
Et de chance avec la voiture de sécurité…
La course de Singapour fut éminemment stratégique pour les pilotes, surtout les pilotes Ferrari… C’est ainsi que Carlos Sainz comme Charles Leclerc, en début d’épreuve, ont imprimé un rythme lent, très lent, pour préserver leurs gommes – car ils craignaient grandement de souffrir sur ce point à Singapour.
13 des 19 pilotes optaient pour les médiums au départ. Charles Leclerc partait lui en tendres, dans l’espoir de prendre la 2e place de George Russell au départ : ce qu’il réussit parfaitement.
Guanyu Zhou est aussi parti en tendres, mais des stands. Il a alors fait un choix osé : rentrer directement aux stands pour passer les durs, et finir la course avec. Un pari qui lui a au moins permis de gagner des places dans le peloton.
Max Verstappen et Sergio Pérez, compte tenu de leurs lointaines positions de départ, ont fait eux le pari des durs, espérant que la voiture de sécurité tomberait au bon moment pour eux.
Mais ce ne fut pas le cas puisque la voiture de sécurité est arrivée au 20e tour, permettant aux pilotes en médiums de changer leurs gommes. Un arrêt tout de même trop précoce aux yeux de Carlos Sainz, qui voyait ainsi le deuxième relais (en durs pour lui) s’étirer…
La voiture de sécurité virtuelle du 44e tour, a elle donné l’opportunité aux pilotes Mercedes de rentrer pour finir sur un dernier relais d’attaque. La victoire est passée proche pour eux… Mercedes a ainsi su capitaliser sur son train de médiums neufs (l’équipe était la seule des écuries de pointe à en avoir un en réserve).
Williams (médiums), Fernando Alonso (tendres) et Kevin Magnussen (tendres) ont également profité de la voiture de sécurité virtuelle pour s’arrêter.
« Le Grand Prix de Singapour a été une belle publicité pour la Formule 1 » résume Mario Isola pour Pirelli.
« Tous les spectateurs, qu’ils soient sur le circuit ou devant leur écran, ont dû retenir leur souffle jusqu’au bout, voyant quatre pilotes se battre pour l’honneur d’être le premier à mettre fin à la domination de Red Bull cette saison. Bravo à tous les quatre, mais aussi aux autres acteurs de cette course, non seulement les pilotes, mais aussi ceux du muret des stands, car ils ont tous contribué à offrir un beau spectacle avec des duels en piste et des batailles tactiques très intenses. »
« Du côté des pneumatiques, le mot qui décrit le mieux la course est : gestion. Pendant presque toute la course, on a vu des pilotes et des équipes gérer leur rythme afin d’être dans les meilleures dispositions possibles, non seulement pour atteindre les objectifs qu’ils s’étaient fixés, mais aussi pour être prêts à exploiter toute opportunité qui pourrait se présenter par la suite. Par exemple, la décision de Leclerc de partir sur les tendres pour tenter de dépasser immédiatement Russell afin de creuser un écart entre la Mercedes et Sainz, en tête de la course. Mercedes disposait d’un train supplémentaire de pneus Mediums neufs pour les deux pilotes et a profité de la voiture de sécurité virtuelle pour changer de stratégie et donc passer à l’attaque jusqu’au bout, défiant Sainz pour la victoire. »
« D’un point de vue technique, les trois composés se sont comportés comme prévu en termes de dégradation. La stratégie à un arrêt s’est avérée la plus rapide, la stratégie à deux arrêts aux stands ne fonctionnant que lorsque la course était neutralisée. Les durs et mediums ont été les plus utilisés, ce qui était également attendu, mais les tendres, qui sont généralement considérés comme des gommes de qualification, ont également montré qu’ils avaient un rôle à jouer dans le premier relais. »
Pirelli
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