‘Si je ne suis pas champion, la vie continue’ : Ricciardo sans pression pour la fin de sa carrière en F1
Se mettre trop la pression serait ‘effrayant’
A 32 ans, le temps passe pour Daniel Ricciardo : le pilote McLaren sera-t-il jamais un jour champion du monde ? Alors qu’il a vu son ancien coéquipier chez Red Bull, Max Verstappen, devenir champion l’an dernier, l’Australien peut légitimement s’inquiéter.
En 210 départs, il a remporté 8 victoires. Seuls 36 pilotes ont fait mieux dans l’histoire de la F1. Mais nul doute que Daniel ne se satisfait pas d’un pourcentage de victoires de 3,8 % en carrière.
Pour autant, le pilote McLaren ne s’inquiète pas, ne stresse pas à l’idée de ne jamais devenir champion. Rassurons-nous, Daniel dort toujours bien la nuit !
« Si vous mettez tous vos œufs dans le même panier et que ça ne marche pas… - d’une certaine manière, ça peut être effrayant. »
« Si j’investis, dans ma vie, tout mon travail pour devenir champion du monde et que je ne le deviens pas, vais-je être déprimé le reste de ma vie ? Je ne sais pas, c’est un peu risqué de faire ça. »
« Et je pense que, dans ce sport, quand il y a tant d’autres variables, rien n’est garanti. Et ce n’est pas aussi noir et blanc. »
La vie est plus belle et plus grande que la F1 : c’est l’attitude qu’avait d’ailleurs adoptée Max Verstappen l’an dernier pour ne pas trop se mettre la pression.
Visiblement son ancien coéquipier de Milton Keynes a la même philosophie.
« C’est un boxeur de l’UFC qui m’a donné cette idée. Son nom est Rashad Evans. Donc, il y a une histoire où il a travaillé toute sa vie pour devenir champion. Il est devenu champion. Je crois que la semaine suivante, il est retourné à la salle et ses coéquipiers lui ont demandé comment il se sentait, et il a répondu qu’il ne se sentait pas différent. »
« D’une certaine manière, c’est assez triste, parce que vous voulez qu’il y ait quelque chose. Mais je pense que le fait d’avoir la ceinture de titre ne l’a pas changé en tant que personne. Donc, si vous travaillez aussi pour que ce soit quelque chose, et que ça ne l’est pas, ça peut aussi être assez déprimant. »
« J’ai donc essayé d’équilibrer un peu les choses pour que si je deviens champion, c’est génial. Mais si je ne le suis pas, la vie continue. »
« C’est probablement aussi une question de préservation de soi. »
« Ça ne me change pas, ni mon état d’esprit en tant que compétiteur, ni rien. Mais je pense que certains jours, surtout les mauvais jours, il faut parfois en rire - c’est juste un sport. »
« Si je ne deviens pas champion, la vie continuera quand même. J’ai la chance d’avoir pu vivre mon rêve depuis quelques années maintenant. À la fin, c’est un trophée, et votre nom est inscrit dans les livres d’histoire pour toujours - mais vous allez quand même vous coucher cette nuit-là, vous allez quand même vous réveiller le lendemain. »
« Je ne veux pas minimiser cela, mais il faut juste être mature dans son approche. Lewis en a sept. Se sent-il différent de ce qu’il était avant d’en avoir ? Je ne sais pas. Je ne dis pas que j’ai la réponse, mais je ne sais pas. »
« Ça peut être effrayant de tout investir, parce qu’il y a beaucoup d’autres choses dans la vie. C’est probablement là où j’en suis avec ça. »
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