Shovlin admet que Hamilton a du mal avec l’effet de sol en F1
Surtout en qualifications
Même si Lewis Hamilton a remporté le dernier Grand Prix au Royaume-Uni, en qualifications, c’est George Russell qui le domine cette année. Et assez nettement : 10 à 2 en qualifications.
Comment expliquer un tel écart de performance – même si bien sûr, tout est souvent une affaire de centièmes plus que de dixièmes ?
« George a toujours mis la barre très haut en qualifications » tente de justifier Andrew Shovlin, ingénieur de course en chef chez Mercedes F1.
« Dès qu’il est arrivé en F1, il a impressionné. Même avec la Williams, il réalisait des séances de qualification assez impressionnantes. Nous savons donc qu’il est très rapide. »
Voici du côté de George Russell. Mais concernant Lewis Hamilton ? Comment expliquer qu’il baisse un peu la garde en qualifications ?
Shovlin avance une piste : le règlement aérodynamique de 2022, à effet de sol, semble moins correspondre au Britannique.
« Lewis n’a pas caché que les samedis étaient ses jours difficiles. Il a eu du mal à accepter que cette génération de voitures ne corresponde pas à son style. Il a travaillé sur sa façon de piloter. »
« Mais nous avons énormément travaillé pour que la voiture soit : a) plus rapide - elle ne l’a jamais été assez - mais aussi b) avec un équilibre de conduite qui permette aux pilotes d’attaquer le tour le samedi. Nous avons donc fait des progrès. »
« Récemment, George a battu Lewis par des marges assez fines en qualifications. C’est donc une bonne chose pour l’équipe que Lewis soit de retour et il va continuer à travailler. Mais oui, nous allons continuer à travailler là-dessus. Et je suis sûr que nous verrons d’autres pole positions de Lewis. »
Lewis Hamilton est pourtant considéré comme l’un des pilotes pouvant le plus adapter son style de pilotage, en fonction des conditions, des monoplaces, etc. Il serait donc surprenant qu’il n’ait pas si bien réussi à s’adapter au nouveau règlement aérodynamique de 2022...
« C’est surtout qu’il souffre plus sur un tour » poursuit Shovlin.
« Donc son rythme en longs relais est toujours là. Et cela a été très utile. »
« C’est surtout la façon dont il veut attaquer un virage. Lorsque vous faites cela, la voiture va avoir un ‘snap’ et va survirer… Vous commencez à augmenter la température des pneus. La plus grande partie de notre travail a donc consisté à essayer de lui donner une voiture que l’on peut conduire de manière très offensive, en extrayant le temps au tour sans qu’elle ne lui échappe dans un virage et ne le prenne par surprise. »
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