Senna, Schumacher et Alonso comparés par l’ingénieur qui a travaillé avec les trois
A des époques très différentes de la F1
Pat Symonds, aujourd’hui directeur technique de la Formule 1, a eu la chance de travailler avec trois champions du monde au cours de sa carrière : Ayrton Senna, Michael Schumacher puis Fernando Alonso.
Il a en effet travaillé pour l’équipe basée à Enstone à partir du début des années 1980 jusqu’à 2008, la structure s’étant d’abord appelée Toleman, puis Benetton et enfin Renault durant cette période.
Symonds était ainsi l’un des principaux ingénieurs chez Toleman lorsque Senna effectuait ses débuts en F1 en 1984, puis ingénieur de course de Schumacher chez Benetton lorsque l’Allemand remportait les titres en 1994 puis 1995, et enfin l’ingénieur d’Alonso qui était lui aussi sacré à deux reprises, en 2005 et en 2006.
L’ingénieur a ainsi comparé les méthodes de travail de ces grands champions à trois époques très distinctes de la Formule 1.
"J’ai travaillé avec Ayrton, Michael et aussi Fernando," a déclaré Symonds.
"J’ai travaillé avec chacun d’eux avec environ une décennie d’écart à chaque fois. Avec Ayrton dans les années 80, Michael dans les années 90 et Fernando dans les années 2000."
"Ce qu’il faut retenir, c’est que ce que l’on attendait d’un pilote était très différent au cours de ces trois décennies. Une décennie dans n’importe quelle entreprise est assez longue mais, dans le sport automobile, c’est comme un siècle, les choses changent tellement, tellement rapidement."
"Je travaillais avec Ayrton chez Toleman à une époque où nous n’avions pas vraiment d’acquisition de données, nous construisions tout juste nos premiers dispositifs."
"Nous nous reposions donc énormément sur le pilote, même pour savoir quel régime il tirait au bout de la ligne droite, si nous avions le bon rapport supérieur, quelle était la température de l’eau et de l’huile, si les radiateurs étaient bien fermés, et ainsi de suite. En plus de conduire la voiture rapidement et d’être tactique, nous devions penser à toutes ces choses."
"Au moment où nous arrivons à Fernando, nous en savons beaucoup plus sur ce qui se passe sur la voiture que lui pour ce qui est de ce genre de détails. Donc ce que vous recherchez vraiment, c’est le pilote qui peut interpréter comment vous transformez la dynamique de la voiture en quelque chose que le pilote peut gérer."
"Michael, par exemple, aimait une voiture très instable. Cela peut rendre la voiture très rapide, mais vous devez être un sacré bon pilote pour conduire cela. Nous avions l’habitude de régler sa voiture ainsi et ses coéquipiers avaient souvent du mal avec ça."
"Essayer d’évaluer un pilote, afin de savoir s’il est rapide et pourquoi il est rapide, est donc vraiment difficile à travers le temps."
F1 - FOM - Liberty Media
Verstappen revient sur sa ’plaisanterie’ au sujet de l’événement F1 75
Domenicali : La F1 est le plus grand divertissement sportif au monde
Officiel : Le GP du Canada se tiendra en mai à partir de 2026
L’Europe ne voit pas d’infraction de la F1 au sujet d’Andretti
+ sur F1 - FOM - Liberty Media