Schumacher a menti à Jordan sur son expérience en F1 en 1991

Mais l’équipe avait quand même besoin de l’argent de Mercedes

Par Emmanuel Touzot

26 août 2021 - 10:54
Schumacher a menti à Jordan sur (...)

Le Grand Prix de Belgique 1991 de F1, dont c’était le 30e anniversaire ce mercredi, a marqué les débuts en Formule 1 de Michael Schumacher. L’Allemand a remplacé au pied levé Bertrand Gachot, coincé à Londres dans des ennuis judiciaires.

Mais la situation était tout aussi catastrophique pour l’équipe que pour le pilote franco-belge, puisque l’équipe manquait grandement de moyens. En défaut de paiement, elle n’a pas pu disputer une première journée normale le vendredi, pour les premiers tours de roue de Schumacher.

"Lorsque nous sommes arrivés à Spa, nous avons été confrontés à huit officiers de police mandatés par des huissiers" a raconté Eddie Jordan dans le podcast F1 Nation. "Ils ont confisqué le camion, l’ont bloqué jusqu’à ce que nous payions ce que quelqu’un avait décrété que nous leur devions."

Jordan révèle que Schumacher lui a menti au moment de parler de son expérience : "Ce que les gens ne réalisent pas, c’est que Michael n’a pas vraiment roulé le vendredi, donc je n’avais aucune idée de son niveau jusqu’à la qualification. Il m’avait délibérément menti. Pour être honnête, c’était la façon d’être de Michael."

"Je lui ai demandé directement, comme je le ferais pour n’importe quel autre pilote, s’il était déjà venu à Spa, et il a dit oui. Mais il n’avait jamais couru là-bas, donc il m’a induit en erreur. Donc quand il s’est qualifié septième dès sa première fois, dans ce qui était notre première année, c’était assez sensationnel."

Et l’Irlandais de rappeler que pour sa première course, Schumacher était un pilote payant puisque son équipe avait besoin de fonds, ce qui avait été le premier critère de choix : "Nous avions Andrea de Cesaris, qui pour moi était vraiment un pilote talentueux."

"Oui, il avait l’habitude d’avoir souvent des accidents, mais pas avec moi. C’était un type fantastique et la raison pour laquelle je l’ai engagé, c’est que je le connaissais bien depuis ses débuts en F3."

"Je dois dire qu’à l’époque, Michael était là purement parce qu’il avait de l’argent de Mercedes et que Jordan était désespérée, désespérée de trouver des finances. C’est grâce à cela qu’il a obtenu le volant."

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