Sans perspectives fin 2018, chez Red Bull en 2019 : Albon n’en revient toujours pas

La surprise de l’été fut excellente pour Alexander Albon : le Thaïlandais a été promu de Toro Rosso à Red Bull, en remplacement de Pierre Gasly, qui a été prié de faire le chemin inverse. Le défi est de taille pour le rookie : se confronter à Max Verstappen, et réussir à monter sur un podium dans les prochaines courses…

Alexander Albon pourra commencer son aventure chez Red Bull avec un peu moins de pression : il écopera de lourdes pénalités moteur sur la grille, et personne ne lui en voudra donc s’il ne se classe pas dans le top 4 ou 5 dimanche.

Porter une combinaison Red Bull à Spa : Alexander Albon s’y attendait-il ? Est-ce une grosse surprise pour lui ?

« Oui, vraiment. Lorsque la trêve estivale a commencé, je m’attendais à prendre un moment de repos, et le premier jour de la pause, on m’a annoncé la nouvelle. J’ai pris beaucoup de temps pour y penser. Bien sûr en F1, durant la pause estivale, vous ne pouvez pas vraiment parler aux gens, donc je me suis longtemps demandé ‘A qui ai-je le droit de parler, que puis-je faire ?’. J’ai vraiment parlé à tout le monde lundi dernier. J’essaie de rattraper le temps perdu maintenant, avec toute l’équipe. »

« J’étais allé dans le bureau du Docteur Marko, dans son bureau en Autriche. C’était le lundi au début de la pause estivale. Et à un moment de la conversation, il a dit ‘oh, en fait, voilà ce qui va se passer’. Je pense que la presse l’a su une heure après moi. Mais ça s’est bien passé. »

Alexander Albon devra tenir la comparaison face à Max Verstappen, qui est pourtant au sommet de sa forme. Est-ce un sujet de pression pour lui ?

« Au sujet de Red Bull, de ce défi… je me concentre juste sur moi-même. Je ne regarde pas trop Max tout le temps. Je sais que j’arrive ici en étant assez inexpérimenté. Je le sais, je sais que l’équipe aussi ne l’ignore pas. Donc je vais prendre le tout étape par étape, à commencer par le début : connaître mon équipe, savoir comment tout le monde travaille, comprendre la voiture et ensuite nous verrons. Prendre course après course… Et ensuite, si nous commençons à obtenir des résultats, vers la fin de ce processus, ce serait bien sûr formidable. Max, ce n’est pas vraiment mon sujet d’attention pour le moment. »

En formules junior, les deux nouveaux coéquipiers couraient déjà l’un contre l’autre…

« C’était en 2010, en championnat d’Europe et du Monde de karting. Nous avions eu quelques accidents, c’était une bonne rivalité. Max, c’était le jeune gars, j’étais l’expérimenté, ce qui est un peu étrange. Je suis plus vieux que Max mais il est plus expérimenté que moi en F1. »

Quel retournement de situation pour Alexander Albon ! Après avoir été renvoyé de la filière Red Bull, son avenir était encore très brumeux, y compris en fin de saison dernière, en F2..

« Oui, c’est assez amusant vraiment, avec le recul. Même aujourd’hui. J’ai appelé mes parents… Mon père riait, c’était assez surréaliste. J’ai senti qu’ils étaient un peu plus excités que moi en fait. »

« Nous sommes passés par tant de choses. Même au début de l’année 2012. Je ne pense pas que ma carrière fût vraiment fluide. J’ai eu des hauts et des bas. Et être dans cette position, c’est incroyable. Beaucoup de pilotes, même s’ils avaient fait un travail incroyable en F1, n’ont jamais eu l’opportunité d’être au sein d’une équipe pouvant gagner des courses, des championnats. Donc c’est une grande opportunité pour moi, et je le sais. »