Sans les budgets plafonds et Pirelli, le règlement F1 2022 aurait échoué

Steiner, Seidl et Szafnauer font le bilan

Par Alexandre C.

3 décembre 2022 - 18:01
Sans les budgets plafonds et Pirelli, le

L’heure du bilan est désormais arrivée pour le nouveau règlement aérodynamique de 2022, en cette fin d’année. L’objectif initial était de permettre aux voitures de se suivre de plus près.

A-t-il été atteint ? Otmar Szafnauer, chez Alpine F1, dresse un premier satisfecit à la FIA : le bilan est globalement positif, pourrait-on dire. Mais qu’est-ce qui cloche encore ?

« Le but du règlement a été partiellement atteint. La compétition est un peu plus proche et l’autre objectif était d’obtenir la plus grande partie de l’appui aérodynamique ou la quantité prédominante de l’appui du fond plat, de sorte que les dépassements puissent être un peu plus faciles - et je pense que les dépassements sont un peu plus faciles. »

« Mais sur certains circuits, c’est difficile, il faut encore le DRS et parfois, même avec le DRS, nous avons encore du mal à doubler. Cependant nous avons eu une saison divertissante et du point de vue du divertissement, cette nouvelle formule a donné satisfaction. »

Le règlement financier complémentaire du nouveau règlement technique

Le bilan est aussi positif à en croire Günther Steiner, chez Haas cette fois. Du reste, le directeur d’écurie ne parle pas que du tout nouveau règlement aérodynamique ; mais aussi du règlement financier, qui arrive à sa deuxième année et qui a déjà vu une équipe, Red Bull, être sanctionnée pour ne pas l’avoir respecté.

« Oui, je pense que le règlement a fonctionné. Nous devons faire la différence entre le règlement financier et le règlement technique. Le règlement financier a fonctionné. Les équipes sont plus proches les unes des autres, toutes les équipes ont marqué des points cette année. Il y a encore deux batailles en cours, à la fin de la saison, entre la quatrième et la cinquième et la huitième et la neuvième au classement des constructeurs pour le moment. Donc de ce côté-là, ça a marché. »

Pour Günther Steiner, le problème, c’est ainsi moins aujourd’hui le règlement technique que le règlement financier : la pilule Red Bull ne serait-elle pas encore bien passée ?

« Évidemment, comme nous l’avons vu, sur le dépassement du plafond budgétaire, nous devons affiner, travailler sur ce règlement, les pénalités, etc. mais c’est un concept complètement nouveau et nous ne pouvons pas nous attendre à ce qu’il soit parfait du premier coup. »

« En ce qui concerne le règlement technique, je pense qu’il a bien fonctionné, il a amélioré la course et le spectacle. On peut se rapprocher davantage des voitures. Ce ne sera jamais parfait avec une voiture avec ailerons, on perd toujours de l’appui aérodynamique quand on est derrière la voiture, mais ça va dans la bonne direction. Toutefois, il y a toujours de la marge pour améliorer le règlement technique. »

« Donc si nous continuons à travailler dessus, nous sommes sur la bonne voie, mais en général, le divertissement est meilleur. Beaucoup de gens regardent la Formule 1, parce qu’il y a toujours des batailles partout, et pour cela, c’est un très bon pas en avant. »

Andreas Seidl, le directeur de l’écurie McLaren en F1, note lui un point intéressant : le règlement technique (censé rapprocher la compétition) et le règlement financier vont de pair et produisent les mêmes effets, par des moyens différents. Puisque les équipes auront les mêmes budgets de fonctionnement, la compétition sur la piste elle-même sera plus rapprochée. Dépassements qui seront rendus eux-mêmes plus simples !

« C’est un très bon point de départ pour ces nouvelles réglementations techniques, sportives et financières. Et maintenant, avec le temps et le plafonnement du budget, surtout... disons que l’effet de tout cela se fera encore plus sentir au cours des prochaines années, ce sera encore mieux. »

Merci aussi à Pirelli !

Le patron de McLaren n’oublie enfin pas de souligner l’apport de Pirelli cette année, qui avec très peu d’essais a réussi à développer un pneu compétitif, de 18 pouces, sans trop de surchauffe et permettant d’attaquer.

« Un aspect très positif de cette saison est le travail de Pirelli, car si nous regardons cette saison, nous n’avons pas souvent eu des discussions similaires par rapport aux années précédentes - où il y avait toujours beaucoup de critiques sur les pneus. C’est un aspect très positif de mon point de vue et ça montre que Pirelli a vraiment fait un excellent travail. »

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