Sans 2e arrêt, Verstappen pense qu’il aurait pu battre Hamilton
Mais n’est pas trop déçu d’avoir ainsi perdu la victoire
Max Verstappen regrette-t-il que Red Bull n’ait pas imité Mercedes, en pariant sur un deuxième arrêt à Budapest, pour être plus véloce en fin d’épreuve ? Ou estime-t-il que Red Bull ne pouvait de toute manière pas réagir à temps, Mercedes ayant l’initiative ?
Le Néerlandais fait bloc avec son équipe : il ne pense pas qu’il aurait été judicieux d’imiter Lewis Hamilton un tour après son deuxième arrêt, et pour cause…
« Cela n’aurait eu aucun sens, parce que je serais ressorti derrière lui et alors vous savez que la course est perdue, de toute façon. Donc la seule option était de continuer, c’est ce que j’ai fait. Bien sûr, à un moment, je commençais à ne plus avoir de pneus, je tentais de rester dans le rythme de Lewis sur ces médiums, mais rester dans la même seconde que lui était impossible. Et vous pouviez le voir arriver, donc pour moi, ce n’était pas une grosse déception que de le voir me dépasser, c’était juste normal. De toute façon, il faut être réaliste, il était clairement plus rapide que moi en course. Je souffrais toujours pour avoir un peu plus d’adhérence que lui. Il pouvait continuer à mettre la pression. Et donc, quand vous êtes 2e (avec une telle marge sur le 3e, ndlr), vous pouvez tenter un pari stratégique. Avec deux arrêts, le pire scénario était de rester 2e dans son cas, et le meilleur, de dépasser pour passer premier. »
« Nous avons rechaussé des pneus neufs à la fin. Je suis heureux d’avoir fait le meilleur tour. C’est toujours un point et j’espère qu’il comptera à la fin de l’année. »
A pneus égaux, la Mercedes était-elle vraiment plus rapide que la Red Bull selon Max Verstappen ?
« Nous étions toujours compétitifs dans le dernier secteur. Mais on n’a jamais vraiment pu savoir. Et puis il y a eu du trafic, je ne pouvais prendre mes trajectoires normales dans les derniers virages et il rattrapait du temps comme ça. J’ai essayé de me défendre aussi bien que j’ai pu. Heureusement j’ai pu rester devant, et ensuite, il a dû gérer ses pneus et son unité de puissance un peu. »
Mais si Lewis Hamilton ne s’était pas arrêté, Max Verstappen aurait-il pu conserver la tête de la course jusqu’à la fin ?
« S’il était resté sur un seul arrêt, je pense que j’aurais pu le garder derrière. Mais une fois que je l’ai vu passer en médiums, j’ai compris que ce serait vraiment difficile. »
« Ils avaient beaucoup de marge en course, quand il fallait vraiment pousser. Lewis était en feu, et une fois qu’il a dû pousser, vous pouviez voir que la Mercedes était toujours dominatrice. Parfois sur certaines courses, elles n’ont pas besoin de pousser. Bien sûr, elles ont eu ces problèmes de surchauffe au Red Bull Ring, et à Hockenheim, il y avait des conditions délicates, où vous ne pouvez vraiment pousser la voiture à ses limites. Mais à Budapest il a dû pousser à fond, parce que je poussais à fond aussi, et vous avez pu voir ce dont ils étaient capables en tant qu’équipe. »
Sur un tracé aussi court que le Hungaroring, Lewis Hamilton a pourtant signé, en fin d’épreuve, des chronos incroyablement plus rapides que ceux de Max Verstappen, à hauteur de 2,5 secondes par moments.
« C’est assez normal » explique le pilote Red Bull. « Il était en médiums, il poussait à fond, et j’étais en durs, je poussais à fond mais oui, j’essayais de rester dans sa seconde. A un moment donné, vers la fin, je n’avais plus de pneus. Je commençais à perdre une seconde et demie, puis deux secondes, et je glissais juste, vous pouviez sentir qu’il n’y avait plus de gomme. Je ne pouvais plus changer grand-chose. C’est assez normal quand vous devez pousser à fond sur ces durs, assez tard dans la course, où vous n’avez généralement pas à pousser. Donc c’est une progression normale si, à un moment, il n’y a plus de pneus. »
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