Salo : Les commissaires de F1 ont beaucoup d’infos à traiter

"Nous avons accès à tout. Nous n’avons jamais tort."

Par Emmanuel Touzot

25 mai 2020 - 14:15
Salo : Les commissaires de F1 ont (…)

Mika Salo est régulièrement appelé par la FIA pour être le commissaire de course consultant, et le Finlandais avoue que cela l’a parfois mis dans une situation inconfortable face aux pilotes, avant que ceux-ci ne comprennent qu’il n’était pas là uniquement pour les pénaliser.

"Il a fallu du temps pour que les pilotes comprennent que je suis de leur côté" s’amuse Salo auprès du podcast Motorsport Dream. "A chaque fois que j’ai le logo de la FIA sur ma chemise, ils croient que je travaille pour la FIA, et ce n’est pas vrai. Mais maintenant, c’est plus simple et ils viennent me demander mon avis."

"Souvent, lorsque deux pilotes ont un problème entre eux, ils viennent à notre bureau, et très vite ils se rendent compte de ce qui n’allait pas. Ainsi, même dans le feu de l’action, ils peuvent dire quelque chose de stupide pour la presse, mais ils peuvent voir d’après nos preuves que nous avons raison."

Le plus compliqué reste toujours le moment d’application de la pénalité, et c’est parfois ce qui est reproché à la FIA, bien que Salo s’en défende : "Cela dépend de la clarté de l’action. Souvent, c’est très clair : si cela affecte la course, nous devons prendre la décision immédiatement."

"Mais parfois, si deux voitures se touchent, par exemple, et qu’elles sont toutes les deux hors course, [il n’y a] plus lieu d’enquêter. Nous pouvons attendre la fin de la course. C’est ce que nous faisons souvent."

Mais ce qui demande parfois du temps, c’est la quantité d’informations à disposition des commissaires, que ceux-ci doivent analyser avant de rendre une décision documentée : "Ce sont deux heures chargées pour nous. Nous avons beaucoup d’angles de caméras, nous devons enquêter sur beaucoup de choses."

"Il n’y a pas que le pilotage, mais aussi les problèmes techniques, ce que font les équipes, il y a beaucoup de choses. Nous avons 300 angles de caméras dans la salle des commissaires, avec les données et les radios de chaque équipe en direct. Et nous ne sommes que trois donc c’est intense."

Interrogé sur les polémiques qui suivent certaines décisions, parfois contestées par les fans, Salo rappelle qu’elles sont basées sur des éléments que le public n’a pas : "Nous avons accès à tout. Nous n’avons jamais tort."

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