Sainz veut continuer à ’mettre la pression’ sur Red Bull et Verstappen
Il avait une F1 capable de gagner à Melbourne
Quelle situation paradoxale dans laquelle se retrouve Carlos Sainz. En début d’année, il apprenait que Ferrari ne le conserverait pas l’an prochain, pour le remplacer par Lewis Hamilton ; il y a 15 jours, l’Espagnol était opéré aussi de l’appendicite.
Mais contre vents et marées en Australie, Carlos Sainz a réussi la meilleure course de sa carrière (avec sa victoire à Singapour l’an dernier), dominant aussi son coéquipier Charles Leclerc en qualifications comme en course.
Le pilote le plus en verve du plateau, Max Verstappen exclu, est sans emploi pour l’an prochain. Bien immérité…
Ces deux dernières semaines ont donc été des montagnes russes pour Carlos Sainz – et « pas seulement ces deux dernières semaines », précise-t-il.
« C’est le début de l’année en général - car l’année a commencé avec la nouvelle de la non-reconduction du contrat. Ensuite, on se remet en forme. Vous vous préparez pour le début de la saison. Et puis vous arrivez à Bahreïn. Vous faites un bon podium. Vous vous dites : "Bon, la saison commence bien et je peux continuer sur ma lancée". Et soudain, boom, on manque une course en Arabie saoudite, avec l’opération. »
« J’ai passé de longues journées au lit, sans savoir si j’allais revenir à temps. Évidemment, il y a beaucoup d’inconnues. Vais-je revenir en forme ? Est-ce que je me sentirai encore bien avec la voiture ? »
« Et soudain, vous revenez et vous gagnez. Je l’ai dit à la radio - la vie est parfois une montagne russe, mais elle peut parfois être vraiment gentille et bonne avec vous. Il suffit de laisser les choses se faire et de profiter du moment. »
Dès le début de course, profitant des problèmes de freins de Max Verstappen, Carlos Sainz doublait la Red Bull. Aurait-il dépassé de toute manière sans les problèmes de freins du Néerlandais ?
« J’ai pris un bon départ depuis le côté sale de la grille, mais je n’ai évidemment pas pu mettre Max sous pression dans le Virage 1, mais à partir de là, c’était une sorte de premier tour très stratégique. Et après, vous voulez protéger le pneu du graining. »
« Mais en même temps, je savais que je pouvais avoir le rythme pour défier Max. Et je me suis dit qu’avec la puissance du DRS ici, si je me mets dans la zone DRS après le premier tour… on pourrait lui mettre un peu de pression. »
« Il a commis une erreur dans la Virage 3, ce qui m’a permis de rester dans la zone DRS - et je me suis senti assez rapide. Et puis, oui, je ne sais pas quand ses freins ont commencé à s’enflammer mais dans l’air sale, évidemment, ce n’est pas la même chose que dans de l’air propre avec un grand écart devant vous. »
Carlos Sainz a-t-il vu tout de suite que la Red Bull avait un problème technique ?
« Je l’ai vu... manifestement pousser au premier tour et je me suis dit : "OK, je vais pousser avec lui aussi et me battre avec cette voiture". Mais il est évident que (s’il a tant poussé), cela aurait pu être à cause des freins, comme il l’a dit. Je ne sais pas mais ça m’a fait du bien de le dépasser, avec ou sans problèmes de freins, parce que c’est difficile, vous savez, de dépasser Max sur la piste. »
« C’est ce que nous disons depuis le début - si vous êtes là et que vous pouvez mettre Red Bull sous pression, vous pouvez parfois y arriver. Mais il faut être là, et nous devons être là plus souvent si nous voulons gagner. »
Sainz aurait-il gagné sans l’abandon de Max Verstappen ?
Sergio Pérez estime que même sans les problèmes de freins de Max Verstappen, la victoire aurait pu revenir sans doute à Carlos Sainz. L’Espagnol est-il du même avis ?
« Notre voiture a vraiment bien fonctionné ce week-end. Mais il sera difficile de la maintenir à ce niveau sur tous les circuits jusqu’à ce que nous apportions une évolution pour combler l’écart que nous avons vu à Bahreïn et à Djeddah. Mais en Australie, dès le premier tour, nous avons eu l’impression d’avoir une voiture gagnante. »
« Et même si Red Bull était également rapide et en pole, leur tour le samedi n’était pas hors de portée pour nous. »
« Oui, il y aura des circuits où nous serons forts, comme nous l’avons vu l’année dernière. Et cette année, il semble que notre rythme de course soit meilleur même sur les circuits où nous sommes plus forts. Avec un bon programme de développement, j’espère que nous pourrons défier Red Bull plus souvent. »
C’est le premier doublé Ferrari en Australie depuis 2004, devant une foule d’ailleurs largement acquise aux tifosi, au vu de la forte communauté italienne à Melbourne...
« Oui, c’est incroyable. Le soutien que nous recevons dans des pays comme l’Australie, de la part des tifosi, c’est quelque chose de vraiment, vraiment spécial. Il y a tellement de fans qui portent du rouge. On se croirait presque à Monza. Cela fait une différence pour nous, pour l’équipe, d’avoir tout ce soutien et d’aller dans des endroits où nous nous sentons tellement aimés et soutenus. C’est toujours un sentiment très agréable pour les pilotes, mais aussi pour les mécaniciens et tous les membres de l’équipe. »
Ferrari
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