Sainz s’est énervé parce qu’il était ’plus rapide’ que Leclerc
L’Espagnol ne comprend pas la stratégie de Ferrari en Autriche
Carlos Sainz était agacé à la radio par son équipe hier, lors de la course du Grand Prix d’Autriche. Le pilote Ferrari a passé tout le premier relais blotti dans l’échappement de Charles Leclerc, avec comme consigne de ne pas l’attaquer.
Interrogé à la radio sur son rythme, il a simplement répondu "je pense que vous voyez ce qui se passe", et s’est par la suite énervé du temps perdu et de la stratégie qui a consisté à leur faire effectuer un double arrêt pendant la voiture de sécurité virtuelle.
En effet, Ferrari a fait rentrer ses deux pilotes, mais les deux arrêts ont duré plus de 4 secondes, et la VSC s’est interrompue avant leur sortie de la voie des stands, ce qui a coûté plusieurs secondes à l’Espagnol.
"J’ai été très rapide dans le premier et le deuxième relais" a déclaré Sainz. "Évidemment, le deuxième relais était déjà compromis par le premier arrêt et le ravitaillement derrière Charles, qui a pris la fin de la voiture de sécurité virtuelle, ce qui nous a fait perdre six ou sept secondes de temps de course."
"Cela signifie que nous avons perdu des positions par rapport à des voitures que je n’aurais pas dû perdre, ce qui signifie que j’ai dû pousser avec les mediums pour les dépasser et que j’ai reçu une pénalité pour dépassement des limites de piste. Ma course était compromise à partir de là. Mais si je regarde le rythme, j’étais très rapide que Charles."
Sainz "aurait pu dépasser" Leclerc
Sainz admet que la décision de ne pas attaquer Leclerc a été prise lors du briefing, dans le but de s’échapper loin devant les quatrième et cinquième de la course. Mais l’Espagnol assure qu’il avait le rythme pour passer son équipier.
"Nous avions convenu avant la course de travailler en équipe dans le premier relais pour creuser l’écart avec les voitures de derrière, de sorte qu’ils ne voulaient pas qu’on se batte. J’ai suivi ce plan même si j’avais pas mal de rythme et que j’étais assez à l’aise. J’aurais probablement pu le dépasser."
Après la course, Sainz restait dans la même incompréhension quant à son arrêt anticipé sous VSC. Frédéric Vasseur a expliqué que cela a été poussé par la dégradation des pneus plus importante que prévu, mais Sainz s’en étonnait.
"Je vais devoir analyser ce que nous aurions pu faire, car ma course a clairement été compromise par cet arrêt au stand. Je suppose que l’équipe avait sa raison d’arrêter les deux voitures. Si ce n’est pas le cas, je ne sais pas pourquoi."
"Un double podium était possible"
Sainz reste frustré de ce résultat alors qu’il estime avoir eu le rythme suffisant pour faire mieux. Sur le podium samedi lors du Sprint, il est convaincu que répéter cette performance était possible.
"Oui, si l’on prend en compte les qualifications, la course sur piste mouillée de samedi, et le rythme du premier et du deuxième relais en course, l’attaque, la défense, il est clair que je suis dans une bonne période sur le plan personnel avec mon pilotage."
"Je pense que je suis aussi frustré de ne pas maximiser les points. Je suis évidemment très heureux de ma performance, j’ai fait quelques manœuvres très propres et nettes. J’ai bien défendu avec Checo, dès que j’arrivais sur une voiture, je la dépassais."
"Je gérais bien mes pneus en même temps que j’attaquais. C’est pourquoi je suis frustré en ce moment, parce que j’ai du mal à voir un point positif dans cette quatrième place avec le rythme que j’ai montré, ainsi que les dépassements et la défense que j’ai faits."
Et de confirmer qu’une place dans le top 3 était jouable pour lui et Leclerc, si Ferrari avait appliqué une stratégie différente : "Je pense qu’un double podium était possible. Surtout avec le rythme que j’avais."
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