Sainz juge ’très dures’ les critiques au sujet de McLaren F1

Lui et Ricciardo saluent son retour en forme malgré les erreurs

Par Emmanuel Touzot

26 juillet 2024 - 09:44

McLaren F1 a créé une polémique par sa gestion des consignes d’équipe et de la stratégie en Hongrie, où Lando Norris a dû rendre la victoire à Oscar Piastri après avoir hérité de la tête de course à la suite d’une erreur de l’équipe. Interrogé à ce sujet, Daniel Ricciardo est convaincu que Norris a fait ce qu’il fallait.

"C’est difficile parce que c’est Lando et d’Oscar. Si Lando reste en tête et que la relation avec Oscar et l’équipe se brise, il reste encore la moitié de la saison. Je pense qu’avec ça et en regardant le reste de la saison, il y aura des moments où Lando aura besoin de s’appuyer sur Oscar" a expliqué l’Australien.

"Et si vous fracturez cela alors qu’il reste encore une demi-saison, je pense que c’est là que ça devient difficile. Donc oui, peut-être que moi, en tant que jeune enfant de la Formule 1, j’aurais pensé très différemment à ce sujet. Mais je pense qu’avec l’âge et un peu d’expérience et de sagesse, c’est la façon dont il faut voir les choses."

Carlos Sainz a reçu la même question, et le pilote espagnol a défendu son ancienne équipe, rappelant qu’elle réapprend à gagner après des années difficiles : "Je pense personnellement que vous êtes très durs avec McLaren."

"Je pense que si vous voyez où McLaren était il y a un an et demi et où ils sont maintenant, c’est quelque chose d’admirable et quelque chose qu’ils sont les seuls à avoir réalisé avec la façon dont ils ont développé la voiture, développé l’équipe et se sont mis dans une position qui leur permet d’envisager de se battre pour le championnat."

"Qu’ils le gagnent ou non avec sept points d’avance, ces sept points pourraient se trouver ailleurs, pas seulement en Hongrie, peut-être parce qu’ils ont commencé la saison avec plus de retard que ce qu’ils voulaient et pas dans cette course exacte de Hongrie."

"Personnellement, j’admire beaucoup Andrea Stella, la façon dont il gère l’équipe, la façon dont il gère chaque situation, le calme qui règne chez McLaren, même si vous les poussez à se battre pour de plus grandes choses. Mais je pense qu’ils sont sur la bonne voie et qu’ils sont actuellement l’équipe la plus forte de la Formule 1, donc chapeau à eux."

Ils n’avaient pas prédit la domination de McLaren

Sainz a roulé pour McLaren en 2019 et 2020, et Ricciardo y était en 2021 et 2022. Les deux hommes ont connu des périodes plus difficiles, surtout Ricciardo qui a subi la loi de Norris, et a obtenu une victoire en forme d’arbre cachant la forêt de difficultés. Il admet qu’il n’aurait pas prédit que l’équipe progresserait autant en deux ans.

"Je ne vais pas dire oui, parce que je ne pense pas l’avoir fait. De ce point de vue, je suppose que c’est un peu une surprise qu’en deux ans, moins de deux ans, ils soient probablement l’équipe le plus rapide de la grille."

"Mais je ne me dis pas non plus ’oh, si seulement j’avais pu avoir ça’. C’est le sport, c’est comme ça. Et je pense que, comme Carlos l’a déjà dit, il faut leur tirer notre chapeau. Tous ceux qui, dans ce sport, réussissent, se développent et font un grand pas en peu de temps, il faut les féliciter."

Pour sa part, Sainz n’avait pas imaginé que l’équipe deviendrait si rapidement la meilleure force du plateau : "Je ne dirais pas que je l’aurais prédit. Je pense que lorsque j’ai quitté McLaren il y a quatre ans, j’avais le sentiment que l’équipe était sur la bonne voie et que c’était un très bon endroit où travailler, et j’ai apprécié le temps que j’y ai passé."

"Quand je suis parti, j’avais le sentiment que c’était peut-être une question de temps - il allait leur falloir deux ans, quatre ans, six ans pour redevenir McLaren, alors que nous connaissons tous leur succès historique. Mais je pense qu’ils étaient les bonnes personnes à l’époque pour mener cette équipe vers la tête du peloton."

"Et oui, il s’est écoulé trois ou quatre ans depuis mon départ. Je pense que c’est surtout l’année dernière qu’ils ont montré leur véritable force et qu’ils ont fait de grands pas en avant, en très peu de temps, mais très, très grands. Et comme l’a dit Daniel, je leur tire mon chapeau."