Sainz encaisse la désillusion chez Ferrari : sa pire saison jusqu’ici ?
Mais l’espoir reste de mise
En début d’année 2022, Ferrari défiait Red Bull pour être la voiture la plus rapide du plateau ; mais cette année, le retour à la réalité a été brutal pour la Scuderia, seulement 4e au classement des constructeurs, derrière Aston Martin F1 et Mercedes.
S’il devance Charles Leclerc encore au classement, Carlos Sainz est pourtant bien moins à l’aise (et moins rapide) que son coéquipier depuis le début d’année. L’Espagnol ne paraît pas s’être bien adapté à cette monoplace, comme d’ailleurs au nouveau règlement aérodynamique de 2022.
Il le reconnaît volontiers à The Race : cette année est une année de souffrance pour le moment pour lui. Et pour Ferrari.
« Cela a été plus difficile que n’importe quelle autre année. »
« Les attentes étaient... J’avais l’impression que 2022 était un peu un retour au sommet pour Ferrari. Et j’ai l’impression que nous nous attendions tous à nous battre au moins à un niveau similaire. »
« Pas seulement moi, mais toute l’équipe avait cet espoir, cette attente. Et soudain, se retrouver à plus d’une demi-seconde de la Red Bull a été difficile à gérer. »
« Il faut soudain se remettre à zéro, revenir à la case départ et s’assurer que tout le monde reste motivé. »
La SF-23 est une monoplace qui a progressé en lignes droites... mais au détriment de sa maniabilité en virages.
Un ‘virage’ en arrière que regrette Carlos Sainz ?
« Ce n’est pas une voiture facile. En ce moment, nous luttons un peu avec l’imprévisibilité, avec une voiture très délicate, très délicate à prévoir et à laquelle il faut s’adapter. »
« J’ai l’impression de comprendre comment je dois conduire cette génération de voitures, je comprends comment je veux régler la voiture à mon goût, ou du moins cette génération de voitures à mon goût. »
Voir Ferrari 4e au classement des constructeurs, n’est-ce pas finalement un immense choc pour Ferrari ?
« Cela ne me fait pas tellement mal d’être quatrième au classement des constructeurs ou cinquième ou sixième au classement des pilotes… »
« Ce qui me fait plus mal, c’est l’écart avec Red Bull. »
« Si maintenant nous étions quatrième au classement des constructeurs, mais que nous savions que chaque week-end nous avons une chance de faire une pole et de gagner une course, ce serait plus facile à accepter. »
« Ce qui compte, c’est la rapidité avec laquelle Red Bull a développé cette année. Et à quel point elle nous a surpris. Nous ne sommes pas les seuls, je pense que Mercedes et Aston Martin ne s’attendraient jamais à avoir l’écart qu’elles ont. »
Carlos Sainz reste cependant optimiste : Ferrari saurait exactement là où elle doit progresser.
« Mais après les premières courses, nous avons aussi identifié des faiblesses très claires dans notre package, même par rapport à l’année dernière. Et c’est sur cette combinaison de deux éléments que nous nous concentrons désormais. »
« C’est pourquoi je suis assez calme, car j’ai l’impression que nous avons identifié les faiblesses par rapport à l’année dernière, mais aussi que nous avons une idée de la direction que nous devons suivre dans le développement. »
« La quantité de travail en cours à Maranello avec le plan de développement est énorme. Le plus difficile, c’est d’essayer de faire en sorte que toute l’usine soit alignée et motivée sur la prochaine étape. »
Sainz voit son avenir chez Ferrari
S’il maintient un niveau de performance en retrait, Carlos Sainz aura-t-il du souci à se faire pour son avenir à Maranello ? Pour le moment, il n’y a pas d’urgence : son contrat se termine fin 2024.
Mais Carlos Sainz se voit-il rester au-delà chez Ferrari ? Pense-t-il avoir des chances ?
« Je sais qu’il y a encore deux années très importantes devant nous et je pense qu’il serait stupide de parler de plus loin que cela. »
« Mais je pense que je n’ai pas encore atteint mon plein potentiel en tant que pilote. Et j’ai l’impression qu’au moins, j’ai déjà fait un bon pas dans la bonne direction. »
« Mon avenir immédiat, je ne le vois qu’avec Ferrari et je veux réussir avec cette équipe. Il n’y a rien qui me rendrait plus heureux qu’une nouvelle victoire avec Ferrari, que jouer un titre avec Ferrari. »
« Je me sens vraiment chez moi dans cette équipe. Il y a une bonne atmosphère. Je sais qu’il y a beaucoup de bruit autour, mais je vois l’usine moi-même, et tout le monde se sent bien en ce moment. »
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