Sainz appelle McLaren F1 à ne pas retenter le diable avec les Pirelli ce week-end

Il s’exprime aussi sur les nouveaux circuits au calendrier

Par Alexandre C.

6 août 2020 - 18:20
Sainz appelle McLaren F1 à ne pas (...)

Lors du dernier Grand Prix, avec Valtteri Bottas et Lewis Hamilton, Carlos Sainz a été un des victimes des crevaisons des Pirelli, en fin d’épreuve.

Pirelli a depuis livré les conclusions de son enquête : les trois pilotes ont été accusés, entre les lignes, d’avoir fait trop durer leurs relais en durs. Aujourd’hui, avant le prochain week-end sur ce même tracé de Silverstone, le pilote McLaren a bien entendu le message : dimanche prochain, il ne devrait pas forcer le trait avec les durs (qui seront les médiums du week-end dernier).

« Nous devrons tous être un peu plus prudents avec les pneus. En termes de durabilité, nous essaierons de rester du côté conservateur. Le week-end dernier, nous avons vraiment tout exigé des pneus et les avons poussés au-delà de leurs limites en gardant le pneu dur pendant une durée inhabituellement longue. Nous savions qu’il y aurait une usure prononcée mais nous ne nous attendions pas à une crevaison. »

Carlos Sainz n’a en revanche pas pardonné à Romain Grosjean, pour les nombreux changements de direction du pilote Haas en pleine course. Le Français s’en est expliqué, son homologue espagnol n’est visiblement pas convaincu…

« Je m’y tiens - ce qu’il a fait n’était pas acceptable, même quand il dit qu’il m’a laissé assez d’espace. »

Si l’on voit à plus long terme désormais, la présence au calendrier, cette année, du Mugello, du Nürburgring ou d’Imola, sera-t-elle exceptionnelle ? Ou bien le spectacle proposé par ces circuits old-school conduira-t-il la FOM et la FIA à en pérenniser une partie ?

A l’heure où la F1 s’est largement exportée d’ores et déjà hors d’Europe, Carlos Sainz est un des ceux qui appelle les autorités du sport à envisager de reconsidérer leurs points de vue : pourquoi aller sur des circuits aseptisés hors d’Europe, quand le bonheur est proche de chez soi ? L’inverse est aussi vrai : si le spectacle est ennuyeux (il sera difficile de dépasser à Imola ou au Mugello), alors le sort de ces tracés pourrait être scellé pour le pilote McLaren.

« Si ces circuits old-school produisent des courses spectaculaires et amusantes, les gens de la F1 et de la FIA et de la FOM vont se demander pourquoi nous allons sur des circuits modernes si les vieux circuits donnent un tel spectacle ? »

« Mais si ces vieux circuits produisent soudainement des courses ennuyeuses, nous dirons tous que les circuits modernes doivent avoir une conception comme celle de Bakou, avec de très longues lignes droites, un secteur intermédiaire avec de nombreuses courbes, et des lignes droites avec de nombreuses zones pour l’aspiration. Cela dépend de ce qui se passera dans les prochaines courses qui décideront de l’avenir. »

« Je pense que les pilotes vont s’amuser en allant au Mugello, au Nurburgring et à Imola, parce que ce sont des circuits qui sont très funs sur un tour. »

« Mais s’ils ne produisent pas de spectacle, ça ne servira à rien d’y aller. Je pense qu’en plus d’être un sport, la F1 doit être un spectacle pour que les gens la voient à la télévision et que les marques automobiles s’impliquent, donc c’est ce qu’il faut. »

S’agissant du week-end à Imola, il sera inédit, avec la suppression de deux séances d’essais libres et un Grand Prix réduit deux jours au lieu de trois. Sans aucun doute, en l’absence de données récentes, les équipes auront fort à faire pour Carlos Sainz.

« Ce sera un défi de ne pas courir le vendredi à Imola, car habituellement du vendredi au samedi nous apprenons beaucoup et il y a beaucoup d’heures pour analyser les données. »

« Mais au Nurburgring ou au Mugello avec un vendredi entier, je ne pense pas que cela changera trop. Imola sera le test intéressant pour voir ce que serait la F1 sans vendredi. »

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