Russell : Sans le retard pris à Barcelone, Williams serait deux dixièmes plus rapide

Ce qui ne suffirait pas pour rattraper le 18e

Par Alexandre C.

28 mars 2019 - 13:59
Russell : Sans le retard pris à (...)

Deux tours de retard sur Valtteri Bottas pour George Russell, et même trois pour Robert Kubica : à Melbourne, Williams était totalement hors du rythme.

Faut-il s’attendre à un léger mieux du côté de Grove, pour ce week-end à Bahreïn ? Peut-être bien. Selon George Russell, Williams a peiné à exploiter le potentiel de la FW42 en Australie. En cause : le retard pris aux essais de Barcelone (deux jours et demi d’essais manqués), ainsi que le manque de pièces, qui ont handicapé la bonne compréhension de la voiture.

Le champion de F2 estime ainsi que Williams a des marges de progrès immédiates, même si bien sûr, ce n’est pas pour cela que l’écurie visera autre chose que la dernière ligne au Moyen-Orient…

« La principale limitation que nous avons concerne l’aérodynamique, et l’appui. Bien sûr, comme nous avons dû un peu précipiter les choses la qualité n’est, probablement, pas au niveau des standards normaux. Le département aérodynamique a accusé un peu de retard. »

« Notre package général est probablement meilleur, je pense, que ce que nous montrons pour le moment. Pas meilleur au point de nous faire progresser sur la grille, mais meilleur dans le sens où nous pouvons trouver un ou deux dixièmes. Donc même si nous tirons le maximum de ce que nous avons maintenant, nous pourrions nous améliorer. »

Même si Williams récupère deux ou trois dixièmes à Bahreïn, il faudra encore gagner une bonne seconde pour être au niveau du 18e. George Russell reconnaît que la traversée du désert s’annonce longue pour son écurie…

« Il y a certainement de la lumière au bout du tunnel, mais c’est un assez long tunnel. Nous ne devons rien faire de drastique, parce qu’au bout du compte, même si vous êtes une des trois écuries de pointe, vous ne pouvez gagner une seconde en un jour, ou même en un mois. »

« C’est un processus. L’équipe l’a dit clairement, dès le début de l’an dernier : c’est plus un projet de long terme pour eux, nous ne sommes pas sur du court terme. »

De quoi souffre précisément la FW42 ? Des mêmes maux que la FW41 de 2017 ?

« L’an dernier, c’était assez clairement des problèmes de souplesse de conduite » explique le rookie. « Mais aujourd’hui, bien que la souplesse de conduite ne soit pas parfaite, j’ai une bonne confiance quand il faut pousser la voiture. Nous manquons juste d’adhérence par rapport aux autres. »

« A certains égards, c’est positif, car nous avons les fondations pour construire quelque chose. Mais comme je l’ai aux gars de la soufflerie, vous ne pouvez trouver en un jour une ou deux secondes en trouvant plus d’appui. C’est un long processus, il prendra du temps. »

En tout état de cause, George Russell prendra donc le départ du Grand Prix de Bahreïn depuis la dernière ligne. Ce qui l’inquiète dans une certaine mesure : car de sa position, à Melbourne, il n’avait pu voir les feux rouges s’éteindre. Sa vision était bloquée par les ailerons arrière des monoplaces devant lui (les ailerons arrière sont plus larges et plus haut cette année).

« J’ai réalisé que je ne pouvais pas voir les feux, je ne pouvais rien voir du tout, et j’ai failli faire dans mon pantalon. Je ne pouvais voir les lumières qu’à travers les reflets sur les fenêtres du Paddock Club. »

« Et j’ai pris un départ terrible, parce que j’ai regardé deux secondes autour de moi pour chercher à apercevoir les feux, et ensuite, j’ai réalisé que la cinquième lumière rouge s’était éteinte, et que mon bras était mal placé. »

Ce problème de taille sera-t-il réglé à Bahreïn ?

« A l’arrière de la grille à Melbourne, la piste descend très légèrement donc l’aileron arrière de la voiture devant moi semblait surélevé. Je ne suis pas certain que ce sera un problème sur tous les circuits. Nous le découvrirons dimanche, puisque nous partions probablement d’une position similaire sur la grille. »

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