Russell révèle quel ’risque’ accompagnait l’aileron avant évolué à Monaco

Et pourquoi Mercedes F1 n’a "pas fait de choix à pile ou face"

Par Emmanuel Touzot

29 mai 2024 - 14:39

George Russell a continué à défendre le choix de Mercedes F1 de lui donner l’aileron avant évolué, ce week-end à Monaco. Le Britannique avait déjà expliqué que Lewis Hamilton avait accepté de le lui laisser, alors que le septuple champion du monde s’était plaint de ne pas pouvoir lutter en termes de chronomètre.

Russell donne de nouvelles précisions sur cette situation, et révèle que Hamilton avait accepté de lui laisser l’avantage, tout en sachant que cette nouvelle pièce constituait un risque. Si l’aileron était endommagé en qualifications, changer de pièce pour la course constituait un changement de spécification, provoquant un départ des stands.

"Il n’y avait qu’un seul aileron avant ce week-end et il a été convenu mardi que nous procéderions à un tirage au sort pour savoir qui l’obtiendrait" révèle Russell. "Lewis a dit qu’il l’avait essayé sur le simulateur et qu’il était heureux que je l’utilise ce week-end, car cela n’est pas sans risque."

"Si nous avions fait une erreur en qualifications et que nous l’avons endommagé, il est évident que nous ne pourrions plus utiliser cet aileron avant et qu’il aurait fallu repartir de la voie des stands. J’étais heureux de prendre ce risque en l’utilisant et j’ai pensé que c’était un cadeau d’anniversaire tardif qu’il m’avait fait en me disant que je pouvais l’utiliser."

Et Russell assure que cela a été fait au cours d’une discussion dans laquelle il a été convenu qu’il pourrait récupérer cette pièce, et que l’idée de laisser la décision au hasard a été écartée : "Non, on n’a pas fait de choix à pile ou face."

"Aucun doute sur l’intégrité" de Hamilton

Hamilton risque d’être progressivement écarté du développement puisqu’il partira chez Ferrari en 2025, mais ce n’est pas encore le cas, comme l’explique Toto Wolff, directeur de Mercedes F1 : "Je pense que ce que j’ai toujours essayé de faire en tant que directeur d’équipe, et nous tous chez Mercedes, c’est d’être transparents et justes - et rien ne va changer à cet égard."

"Nous sommes redevables à nos principes et à notre intention de course, à notre façon de faire de la course, et nous respecterons cela. Et je veillerai à ce que les pilotes respectent cela. En ce qui concerne le développement futur, je pense que c’est quelque chose que nous devons examiner."

"Les règlements restent à peu près les mêmes et pour ce qui est de 2025, nous évaluerons plus tard dans la saison ce que cela signifie en termes d’informations techniques. Mais ce n’est pas du tout quelque chose qui me dérange."

"Nous avons des ingénieurs qui nous quittent pour aller dans d’autres équipes, et les périodes de préavis sont parfois courtes, avec six mois, donc je n’ai aucun doute sur l’intégrité de Lewis en termes de partage d’informations à cet égard."

"Je veux juste m’assurer - nous voulons nous assurer - que cette saison soit couronnée de succès - une saison couronnée de succès pour les deux pilotes et une saison couronnée de succès pour Mercedes - nous allons tous donner le meilleur de nous-mêmes pour y parvenir."

"C’est certainement une nouvelle situation à gérer, pour Lewis et l’équipe, mais c’est quelque chose qui, lorsque vous vous concentrez sur le très court terme - et c’est l’équipe de course qui a été déployée pour gérer le produit - n’a pas un grand impact sur tout ce qui se passe à l’avenir du côté du développement."

"Je suis toujours intéressé par des situations nouvelles et stimulantes et je dois trouver un équilibre entre les intérêts de Mercedes en 2024 et ceux des pilotes en 2025. C’est quelque chose d’important pour moi."