Russell pense être ’meilleur’ mais pas ’plus rapide’ depuis ses débuts en F1

Une palette d’expériences formatrices avant de piloter pour Mercedes F1

Par Franck Drui

30 janvier 2022 - 14:09

George Russell n’a aucun doute que Mercedes bénéficiera de ce qu’il a décrit comme sa "très large fenêtre d’expérience" après une période de trois ans avec Williams.

Ces saisons avec Williams ont été naturellement difficiles pour Russell qui a dû apprendre la F1 à la dure en courant dans des F1 de fond de grille, bien que sa dernière année en 2021 lui ait au moins offert du soulagement avec des points et le fameux podium de la non-course en Belgique.

"On dit que les pilotes ne deviennent pas nécessairement plus rapides, ils s’améliorent simplement avec le temps. Et c’est absolument vrai, je suis totalement d’accord," confie Russell, qui se prépare à l’usine de Brackley autant qu’il le peut.

"Je ne crois pas qu’un pilote devienne plus rapide. Il devient meilleur, plus régulier et ce qui m’a probablement permis de faire cela, de mon côté, c’est d’avoir une meilleure compréhension de l’aspect technique."

"Que faut-il pour que les pneus soient dans la bonne fenêtre pour commencer un tour ? Comment gérez-vous vos tours de sortie pour vous assurer que vous êtes dans la bonne position, dans peu de trafic ? S’il y a du trafic, comment gérez-vous cela ? Que devez-vous faire différemment si un pneu est trop chaud ou trop froid ?"

"Ayant accumulé cette boîte à outils, cette expérience en sachant que ’OK, je ne pouvais pas avoir le tour de chauffe parfait parce qu’il y avait du trafic dans le secteur 3’ par exemple, donc je vais être légèrement en dessous de la limite au virage 1, mais à partir du virage 2 le pneu doit être dans une bonne fenêtre pour pouvoir attaquer à partir de là."

"Si vous partez en mode banzai dans le premier virage et que les pneus sont un peu trop froids, votre tour est terminé. Il s’agit donc de comprendre ces limites."

"Ensuite, lorsque vous vous lancez dans une course, c’est la partie la plus délicate de gérer tant de choses à la fois."

Russell estime au moins qu’il a été "plutôt chanceux" d’avoir connu de telles difficultés.

"J’ai l’impression que nous avons eu cette très large fenêtre d’expérience qui me permettra de me plonger dedans directement, avec les bonnes circonstances."

"Si vous êtes dans une bataille pour le championnat, quelle que soit la position, si vous avez un package relativement optimisé, vous ne vous sentez pas à l’aise de sortir trop souvent de la zone de confort parce que vous ne pouvez pas trop risquer. Chaque course est si précieuse."

"Nous savons que c’est ce qui fonctionne, nous devons donc continuer dans ce rythme et essayer d’avoir le meilleur possible."

"Alors que chez Williams, nous pouvions explorer la panoplie de réglages de manière assez radicale, et je pouvais changer mon style de pilotage de manière assez radicale parce que nous étions effectivement dans cette grande et longue séance d’essais."

"Je pense que cela nous a aidés, dans des circonstances données, des conditions délicates, à en tirer plus."

"Évidemment, j’aurais adoré être davantage dans la bagarre pour les points plus souvent. Mais finalement, j’ai l’impression de ne rien avoir manqué. Vous devez prendre le positif dans chaque situation."