Russell : La nouvelle Mercedes F1 permet d’attaquer et n’est plus une diva
La W15 donne le sourire côté comportement, reste à voir ses performances
Mercedes F1 peut se concentrer sur l’appui plutôt que sur la résolution de problèmes avec sa W15, sa Formule 1 pour 2024, car elle n’est "pas la diva qu’elle était au cours des deux dernières années", selon George Russell.
Mercedes s’est engagée dans un concept plus simple avec la W15 dans le but de combler le déficit par rapport à Red Bull, après avoir enduré une première saison de F1 sans victoire depuis 2011 la saison dernière.
Le directeur technique de Mercedes, James Allison, a expliqué que l’équipe avait tenté de remédier à "l’instabilité malveillante de l’arrière" qui gênait les deux pilotes avec les W13 et W14.
Russell a offert une première évaluation positive de sa F1. Malgré cet optimisme, Russell est conscient que Mercedes a une montagne à gravir pour rattraper Red Bull.
"Vous pouvez certainement dire dès le début si la voiture constitue une amélioration et si elle est agréable à conduire. Et c’est définitivement une amélioration. Cela ne fait aucun doute. Mais vous pourriez avoir la pire voiture à conduire, mais si elle est plus rapide que tout le monde, vous en serez satisfait."
"C’était donc vraiment agréable de piloter hier. J’avais de bonnes sensations dans la voiture, mais nous savons que toutes les autres équipes ont fait un bon pas en avant."
"Et pour le moment, il est définitivement beaucoup trop tôt pour dire où nous en sommes, et nous avons une énorme, énorme montagne à gravir pour rattraper ce que Red Bull faisait l’année dernière et à quel point ils étaient en avance sur tous les autres."
"Nous avons besoin de voir nos performances en rapport avec les autres au moment opportun, mais nous avons définitivement une bien meilleure plate-forme sur laquelle bâtir et ce n’est pas la diva qu’elle était au cours des deux dernières années."
La cause profonde des difficultés de Mercedes la saison dernière provenait du maintien de la solution 0 ponton qu’elle avait conçue au début de ce cycle réglementaire et qu’elle a ensuite choisi d’abandonner.
Bien qu’elle ait convergé vers la philosophie lancée par Red Bull, Mercedes est restée gênée par le châssis de la W14 en raison des limites du plafond budgétaire.
Russell pense que Mercedes a surmonté ces problèmes avec sa voiture revue, permettant aux ingénieurs de consacrer leur temps à trouver de nouveaux gains de performances.
"L’année dernière, la voiture était vraiment difficile à piloter. Lewis [Hamilton] et moi n’y avions aucune confiance. C’était comme si ça allait nous mordre à chaque virage."
"Nous pouvons attaquer les virages à vitesse moyenne et élevée maintenant sans que l’arrière ne se déleste d’un coup. Et nous avons le sentiment d’avoir fait un très bon pas en termes de régularité de la voiture. Nous pouvons vraiment nous appuyer sur notre train arrière mieux que par le passé et cela a été une priorité majeure en termes de développement tout au long de l’année dernière."
"Nous avons vu de nombreux défauts avec la W14 et l’équipe a fait un très bon travail pour les corriger. Nous avons maintenant une voiture, mécaniquement parlent, sur laquelle les gars de l’aéro peuvent se lâcher pour libérer des appuis dessus. Alors que dans le passé, quoi que nous fassions sur le plan aérodynamique, il y avait des problèmes sous-jacents avec la voiture qui l’empêchait. Il fallait un certain temps pour les comprendre et les résoudre."
"Quand la voiture est agréable mais qu’elle n’est pas tout à fait dans le rythme, il suffit de trouver de l’appui aux bons endroits."
Le phénomène de marsouinage est l’un des domaines qui a empêché Mercedes de faire en sorte que sa configuration de pontons minces produise les mêmes chiffres qu’en soufflerie.
Alors que Mercedes semble avoir évité des problèmes de rebond similaires cette fois-ci, Russell pense que l’équipe est encore en train de déterminer à quelle hauteur elle peut faire évoluer sa voiture par rapport au sol.
"Avec cette itération du règlement, il y a définitivement un endroit idéal pour toutes les équipes. Vous voulez que la voiture soit aussi basse que possible, mais vous ne pouvez pas descendre trop bas au cas où vous toucheriez le plancher ou provoqueriez des rebonds qui sont encore un peu présents pour certaines équipes."
"Et il n’en faut pas beaucoup pour trouver ce juste milieu et trouver beaucoup de performances. J’espère que Red Bull est déjà dans cette situation idéale et que nous pourrons réduire cet écart, mais oui, cela va demander beaucoup de travail acharné pour y parvenir."
Red Bull a dominé la saison précédente et les champions en titre ont ouvert les tests avec Max Verstappen qui avait plus d’une seconde d’avance sur les autres.
Russell, qui était à la 12e place hier alors que Mercedes se concentrait sur le kilométrage de la W15, n’est pas surpris que l’écurie autrichienne semble conserver son avantage.
"Je pense que probablement, comme on peut s’y attendre de la part de Red Bull, ils sont dans un très bon élan en ce moment et ils ont commencé ces nouvelles réglementations au meilleur niveau et ils sont solides depuis."
"Comme je l’ai dit, ils sont définitivement les favoris, ils ont définitivement une longueur d’avance sur tous les autres ici à Bahreïn."
"Ils ont donc eu un hiver impressionnant sans aucun doute, mais il fallait s’y attendre. C’est une équipe tellement impressionnante, et nous devons voir où nous nous situerons dans les courses à venir."
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