Rodin F1, le projet néo-zélandais refusé par la FIA

Rodin avait bâti une association avec Carlin

Par Alexandre C.

28 septembre 2023 - 15:17
Rodin F1, le projet néo-zélandais (...)

La FIA n’a pas encore communiqué le nom, ou les noms, des équipes qui seront autorisées à rejoindre le championnat du monde de la F1 (si la FOM et les équipes actuelles le veulent, ce qui est loin d’être acquis !).

Selon toute vraisemblance, seul un projet devait être retenu : Andretti.

D’autres ont aussi concouru, comme le projet LKY Sun (voir notre article)… sans doute avec très peu de chances d’aboutir.

Le constructeur néo-zéolandais Rodin, fondé par l’Australien David Dicker, a également révélé avoir participé à l’appel d’offres de la F1. Sans succès, puisque Rodin a officialisé l’échec de sa candidature aujourd’hui.

Andretti « sera la seule candidature retenue » a ainsi acté, fataliste, le constructeur néo-zélandais.

« Nous apprécions l’opportunité d’avoir participé au processus de la FIA et nous adressons nos meilleurs vœux à Andretti pour le succès de leur candidature. »

« Rodin Cars continuera à s’engager à repousser les limites du sport automobile et à rechercher l’excellence dans le monde de la course. »

Dicker promet cependant qu’il n’est pas amer envers la F1.

« Je ne veux pas critiquer la FIA et demander un réexamen de sa décision, mais divulguer des informations que nous considérons comme étant dans l’intérêt du public. »

Dicker relève tout de même que l’acceptation d’Andretti était « anticipée dès le début du processus. »

Un projet basé en Nouvelle-Zélande avec Chadwick comme pilote

Tout le projet Rodin se fondait sur l’expertise de l’équipe de F2 Carlin, dont Dicker (1 milliard de dollars de fortune personnelle) est le propriétaire.

Il s’agissait d’engager une équipe basée à la fois au Royaume-Uni (dans l’usine Carlin) et en Nouvelle-Zélande – un peu comme le projet LKY qui promettait une base en Asie.

Rodin se proposait notamment de construire des bureaux d’études dans le Pacifique. La monoplace test du projet, une simili-F2, avait même été construite dans ces installations. Alors même que dans le paddock, toutes les F1 proviennent de la Vieille Europe et principalement du Royaume-Uni…

Dicker aurait selon lui apporté une autre plus-value à la F1 : en plus de la diversité géographique, une diversité des genres, puisque Jamie Chadwick aurait été sa pilote titulaire.

« Elle a exceptionnellement performé » lors d’un test d’une monoplace Rodin FZed (la simili-F2) en Nouvelle-Zélande, a justifié Dicker.

« Nous nous sommes engagés à réserver un baquet à une femme pilote. Nous avons testé Liam Lawson [Néo-Zélandais], Jamie Chadwick et Louis Sharp [pilote de F4] dans nos installations en Nouvelle-Zélande, à la fois dans une voiture de F3 et dans notre propre voiture, la Rodin FZed, qui est une voiture un peu plus rapide qu’une voiture de GP2/F2. »

« Si Jamie avait été disponible, nous n’aurions pas hésité à la mettre dans un baquet » poursuit le propriétaire du constructeur, qui oublie cependant que Chadwick était encore loin d’avoir une Superlicence…

Dicker assure aussi que son équipe aurait constitué « une voie d’accession directe à la F1 » étant donné l’engagement de Carlin en F2, F3 et F4. Cela faisait partie des « différences significatives » entre les projets Andretti et Rodin.

Sur le plan de l’unité de puissance, Rodin aurait eu également « l’opportunité d’engager des discussions avec Ferrari pour une collaboration. »

Quant au volet financier, Rodin assure que son projet était « financièrement équipé pour budgéter entièrement le programme F1 à partir de la fortune personnelle de notre fondateur. »

Autant d’arguments qui n’ont guère convaincu la FIA du réalisme du projet.

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