Ricciardo évoque ses batailles passées avec Verstappen chez Red Bull

Un conseil pour Sergio Pérez ?

Par Alexandre C.

14 mai 2023 - 12:36
Ricciardo évoque ses batailles (...)

Être coéquipier de Max Verstappen n’est pas une sinécure, c’est le moins que l’on puisse dire : Pierre Gasly et Alexander Albon l’ont expérimenté, ou bien sûr Sergio Pérez cette année.

Daniel Ricciardo est peut-être, de 2016 à 2018, le pilote Red Bull qui a le plus réussi à tenir tête au Néerlandais (qui avait, il est vrai, moins d’expérience à l’époque).

L’Australien était même allé au crash avec son coéquipier, notamment à Bakou en 2018.

Alors, que se passe-t-il quand on affronte un coéquipier qui se nomme Max Verstappen ? Daniel Ricciardo est revenu sur son expérience (à Sergio Pérez de l’écouter et d’en tirer profit).

« Je veux dire que c’est un bon problème à avoir, commençons par ça, vous savez - c’est mieux de se battre avec son coéquipier pour des victoires que de se battre pour la 10ème place. »

« Mais il est difficile de penser à tout cela, parce qu’on est tellement pris dans l’action et on se dit : "Je veux juste battre ce gars-là et c’est tout". »

« Mais il faut aussi prendre un peu de recul, se dire que c’est une bonne position dans laquelle se trouver. »

« Il est évident que votre coéquipier est souvent votre plus grand rival, mais vous devez aussi comprendre qu’il n’y a pas que vous deux, il y a toute une équipe derrière vous qui, comme beaucoup de gens, s’investit énormément. »

Ces considérations n’avaient pas empêché Daniel Ricciardo et Max Verstappen de s’auto-neutraliser en Azerbaïdjan il y a cinq ans.

Daniel Ricciardo revient sur cet épisode.

« Je me souviens de moi et de Max à Bakou en 2018, et oui, je pense qu’à quelques années de distance, nous aurions réagi différemment. C’est la maturité, vous savez, aussi, vous comprenez un peu plus et ce n’est pas seulement à propos de nous. Mais le sport est aussi intense et ça peut arriver, donc je ne dis pas que ces choses n’arriveront plus jamais dans l’histoire du sport. »

« C’est aussi excitant, comme le fait qu’on en parle encore cinq ans plus tard ! Pour lui et moi, ce n’était pas très cool ce jour-là, de même que le recadrage que nous avons reçu par la suite… mais oui, peu importe, cela fait du sport ce qu’il est. »

Ricciardo et son retour en F1

Forcément, la question pourrait trotter dans la tête de Christian Horner à un moment donné : si Sergio Pérez ne tient pas la cadence, notamment en deuxième moitié de saison face à Max Verstappen, pourquoi ne pas rappeler Daniel Ricciardo dans l’équipe en tant que titulaire ?

Daniel Ricciardo, aujourd’hui pilote de réserve Red Bull, pense-t-il à un retour en tant que titulaire à Milton Keynes ?

« Est-ce que j’aurais dû prendre cette année ’off’ [en tant que pilote de réserve] ? Oui. J’en avais envie. »

« Puis je serai prêt à me mettre en position de revenir sur la grille l’année prochaine. Je reste en forme et je me donne un peu de temps pour me ressourcer mentalement. J’aime faire du sport, j’aime être actif, alors je ne me suis pas permis de perdre la forme. J’apprécie vraiment cette année, et je pense que je vais continuer à l’apprécier, mais l’année prochaine, je serai certainement impatient de retourner sur la grille de départ et de participer à la compétition. »

Daniel Ricciardo a aussi évoqué le test qu’il effectuera à Silverstone pour le compte de Red Bull. Un tournant dans cette année particulière pour lui ? 

« J’ai l’impression que j’ai encore du travail à finir en F1. Je ne peux pas continuer à faire du simulateur. Je vais sauter dans la voiture en juillet, c’est-à-dire dans quelques mois, et je vais reprendre le volant, et je suis sûr que cela va aussi me stimuler et me redonner toutes ces sensations. Je vais naturellement vouloir me mettre un peu de pression pour cela et essayer de rappeler à l’équipe que je peux encore le faire, et nous verrons où cela nous mènera. »

S’il revenait en F1 comme titulaire, quel serait son objectif enfin ?

« Je n’ai jamais gagné de championnat du monde. Mais pendant une grande partie de ma carrière, je me suis au moins battu pour des victoires ou des podiums. Je me suis toujours considéré comme aussi bon, voire meilleur, que les autres. J’essaie de me mettre dans l’état d’esprit suivant : si je revenais, comment me sentirais-je ? Quelle est mon énergie ? Je veux toutes ces réponses maintenant pour pouvoir aborder l’année prochaine avec un plan clair. »

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