Ricciardo confirme avoir parlé avec Ferrari de 2018 jusqu’à ‘aujourd’hui’
Mais cela ne signifie pas qu’il était le premier choix de la Scuderia
Ferrari avait bien pensé à Daniel Ricciardo pour occuper un baquet à Maranello, et n’avait pas fait de Carlos Sainz son unique choix en la matière, en tout cas pas si l’on remonte à l’été 2018. C’est Daniel Ricciardo lui-même qui a révélé cette information au micro de CNN, et qui confirme ainsi qu’avant de rejoindre Renault, et alors qu’il doutait de son avenir chez Red Bull, il avait tenu un moment des discussions avec la Scuderia.
Comme l’a ainsi précisé celui qui est encore sous contrat avec Renault, ces négociations avec la Scuderia remontaient donc à l’année 2018, alors que la succession de Kimi Räikkönen se préparait déjà. L’Australien précise que ces négociations se sont ensuite poursuivies, sans préciser la date de fin très précisément, avec un vague « aujourd’hui » : cela ne nous indique pas avec certitude ainsi si Daniel Ricciardo était, oui ou non, le premier choix de Ferrari devant Carlos Sainz. D’ailleurs, c’est aussi dès 2018 que Daniel Ricciardo avait commencé à parler avec Woking, pour finalement choisir Renault.
« Il y a déjà eu des discussions depuis quelques années. Et cela s’est poursuivi jusqu’à aujourd’hui. »
« Alors oui, je ne vais pas le nier. Mais il est évident que cela ne s’est jamais vraiment concrétisé. Tout le monde dit qu’aller chez Ferrari, ça m’irait bien, évidemment, avec mon nom [d’origine italienne] et tout le reste, mais oui, j’essaie de ne pas me laisser emporter émotionnellement dans n’importe quelle situation. »
Pour autant, Daniel Ricciardo comprend aussi pourquoi Ferrari a choisi finalement de retenir Carlos Sainz, et non lui.
« Je vois en quoi Carlos est un atout pour l’équipe. Donc je ne me dis pas vraiment "pourquoi pas moi", je me dis simplement : Oui, Carlos a eu une très bonne année 2019. Il est un peu en pleine forme en ce moment, et je pense qu’il est bien adapté à leur situation. »
A 30 ans et alors qu’il avait quitté, fin 2018, une écurie de pointe, Red Bull, pour aller en milieu de grille, chez Renault, Daniel Ricciardo ne sent-il pas avoir manqué une grosse occasion dans sa carrière ?
« Je suppose qu’aucune décision n’est jamais en noir et blanc et je ne peux pas vraiment vous donner une réponse en noir et blanc. »
« Il n’y a pas eu un seul moment lors duquel la réponse était lumineuse et où je me suis dit : "Oui, c’est ce que je dois faire". De même, il n’y avait pas quelque chose que j’ai vu chez McLaren, qui a créé cela ou il n’y avait pas quelque chose chez Renault, qui a créé ce moment où je me suis dit "je dois aller de l’avant, avancer". Les discussions avec McLaren remontent à avant même, je suppose, 2018, et j’imagine qu’elles ont continué dans le temps. Il est évident que la décision ne se prend pas du jour au lendemain. Je suppose que pour comparer tout cela… je ne pense pas que ce soit juste. »
Avant de penser à la suite, il faut enfin que Daniel Ricciardo songe à 2020 : et cette relation ne s’annonce pas excellente avec Renault, puisque Cyril Abiteboul a déjà paru très amer après l’annonce du transfert de l’Australien chez McLaren, en estimant, à demi-mots, que la confiance n’était plus réciproque.
« Je sais certainement que je dois encore beaucoup à Renault et je veux le faire, non seulement pour moi, mais aussi pour eux » relativise Daniel Ricciardo.
« Et après l’annonce de la nouvelle, c’était en fait très bien. J’ai reçu beaucoup de commentaires positifs de la part des membres de l’équipe. Et je sais qu’ils sont enthousiastes à l’idée que je puisse passer le reste de l’année avec eux, essayer de faire de mon mieux et, espérons-le, gagner autant de courses que possible. »
C’est in fine la décision de ne pas prolonger Sebastian Vettel chez Ferrari qui a provoqué ce domino chez les pilotes. La question se pose désormais si Sebastian Vettel acceptera de piloter pour Renault, s’il sera choisi par Mercedes, ou s’il prendra sa retraite. Pour quelle option penche Daniel Ricciardo ?
« Je ne veux pas dire que c’était écrit, mais certains de ces incidents [Interlagos 2019] ont rendu cette nouvelle un peu moins choquante. Je le connais assez bien [ancien coéquipier chez Red Bull], je crois qu’il a encore assez faim et qu’il est assez compétitif pour vouloir continuer. Aussi, parce qu’il est encore plus âgé que moi. »
« J’aime bien Seb. Evidemment, je l’avais comme coéquipier, mais en tant que compétiteur, il apporte quelque chose à notre sport. C’est l’un des rares, sinon le seul, à ne pas être actif sur les médias sociaux, et c’est l’une des personnes qui a le plus de succès dans notre sport, mais c’est aussi l’un des plus discrets. Et même cela en soi apporte beaucoup de mystère derrière lui. »
Ferrari
Ferrari : Une ’journée difficile’ et un rythme ’pas aussi fort’ qu’espéré
Vasseur : Nous n’avons pas demandé à avoir Hamilton plus tôt
Ferrari se conforme à la directive mais ’notre plancher était légal’
Ferrari est favorite mais Leclerc explique ’le revers de la médaille’ à Las Vegas
+ sur Ferrari