Ricciardo attaqué en justice par son ancien manager, 11 millions d’euros en jeu

Une requête totalement infondée selon le camp Ricciardo

Par Alexandre C.

22 juillet 2019 - 15:55
Ricciardo attaqué en justice par (...)

Souvent en F1, les séparations entre les pilotes et leurs managers-consultants sont complexes et se règlent devant les tribunaux. L’ancienne alliance entre Daniel Ricciardo et Gleen Beavis n’échappera pas à la règle.

Gleen Beavis, ancien manager de l’Australien, lui réclame aujourd’hui 11 millions d’euros de commissions non-réglées et a déposé une plainte devant la Haute Cour de Londres.

Beavis assure devant la justice britannique qu’il avait signé un accord, en 2014, après la première saison réussie de Daniel Ricciardo avec Red Bull, avec Whitedunes International Holdings Limited, une firme basée aux Iles Vierges Britanniques, totalement contrôlée par Daniel Ricciardo et qui représente ses intérêts ; selon cet accord, Beavis et sa société Sivana Sports International FZE se verraient attribuer « 20 %, sous forme de commissions, de la valeur de tous les nouveaux contrats » que le pilote australien conclurait.

Pendant les années Red Bull, Gleen Beavis a donc commencé à toucher comme prévu ses commissions, à hauteur de 20 000 dollars par mois en 2015.

Or Beavis dit avoir commencé les négociations avec Cyril Abiteboul et Renault au milieu de l’année 2017. Certes, c’est le 15 décembre 2018 que Beavis et Daniel Ricciardo ont acté leur séparation, mais il fut décidé que le manager continuerait à régler quelques affaires pendantes, qui incluaient les négociations des détails du contrat de Daniel Ricciardo pour le long terme. De fait, Beavis et sa société auraient ainsi continué à travailler pour Whitedunes et Daniel Ricciardo jusqu’au 31 mars 2019, alors même que le contrat avec Renault fut signé le 7 mars.

Beavis aurait reçu en partie sa rémunération liée aux commissions, notamment sous la forme d’une « rare montre Rolex », en nature donc. Mais Beavis n’aurait pas perçu sa part sur certains éléments du contrat signé par Daniel Ricciardo avec Renault : le coût de la Super Licence, la mise à disposition d’une Renault de fonction, d’un physio, de frais médicaux, les bonus et plusieurs autres clauses qui demeurent inconnues. Beavis réclame également son dû sur certains autres contrats signés par l’Australien, de nature publicitaire. Avec les commissions qui restent à régler, et certains intérêts, la somme dépasse ainsi les 10 millions d’euros.

Le camp de Daniel Ricciardo a bien sûr organisé la riposte. Jeremy Courtenay-Stamp, du cabinet Ebury Partenrship, qui défend Daniel Ricciardo, assure que la plainte de Beavis n’est en aucun cas fondée. L’avocat du pilote Renault remarque que le requérant ne serait pas en droit de toucher cette commission eu égard à la signature du contrat Renault. « Nous allons nous défendre pleinement et absolument. Cette requête n’est absolument pas fondée, et la position de Daniel est très claire. Vous n’avez vu que les requêtes de l’accusation, pas celles de la défense. Mais nous allons les rédiger bientôt et elles réfuteront entièrement les requêtes de l’accusation. »

Daniel Ricciardo lui-même a commenté l’information et a assuré que la requête de Beavis était « sans aucune substance. »

« Il est malheureux qu’il ait décidé d’amener toute cette affaire, qui ne mérite pas autant de publicité, devant les tribunaux, et j’entends me défendre pleinement. »

Interrogé par la BBC, Renault, par la voix d’un porte-parole, a estimé « ne pas être en situation » de commenter cette information, qui concerne « une affaire privée entre Daniel et une partie tierce. »

Alpine F1 Team - Renault

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos