Ricciardo a-t-il eu peur que le navire Renault F1 coule ?
C’est ce que suggère Cyril Abiteboul
Daniel Ricciardo a-t-il eu peur de se retrouver sans baquet en Formule 1 la saison prochaine ?
Pendant la crise du coronavirus, il y a en effet eu beaucoup de doutes sur le retrait des constructeurs de la F1, notamment de Renault, à la santé économique très fragile et a dû recourir à un prêt garanti par l’Etat français.
Cyril Abiteboul, sur le plateau de Canal+, reconnait que ces doutes ont joué un rôle.
"Peu de temps après le retour d’Australie, les discussions se nouent effectivement autour du calendrier, des impacts sur cette saison et puis sur les premières décisions réglementaires (report du règlement 2021 à 2022)."
"Je sens que Daniel accuse le coup et que ça a un impact dans sa tête. Je ne mesure pas nécessairement à quel point, et puis des discussions également avec des gens qui le représentent... je ne veux pas rentrer pas dans les détails."
"Mais, effectivement, nous étions très concentrés quand même sur cette crise avec deux usines à gérer, une crise économique également qui se profile, beaucoup de discussions sur le plan réglementaire, des échanges également avec la direction de Renault sur toutes les circonstances et les conséquences de tout ceci."
Selon Abiteboul, "Daniel qui est sur un timing différent, avec une vrai forme d’activisme liée à son inquiétude des années qui passent. Je l’ai découvert et je ne l’avais pas mesuré. C’est quelqu’un qui compte déjà sur le nombre d’années qui lui reste en Formule 1."
L’Australien a-t-il fait une erreur en quittant une équipe constructeur pour McLaren, qui n’est pas en grande santé financière ? L’avenir le dira mais Abiteboul rassure à nouveau sur la présence de Renault en F1, dans les colonnes de L’Equipe.
"Renault a déjà confirmé son engagement en F1. Il s’agit d’un engagement stratégique. La crise sanitaire a modifié le règlement de notre sport. Des engagements comme le plafonnement budgétaire ou la limitation du développement moteur ont vocation à limiter les coûts. Les choses se sont améliorées. Mais je n’ai pas de boule de cristal. Si nous devions revivre d’autres crises, les choses deviendraient difficiles. Aujourd’hui, nous avons la certitude d’être compétitifs en F1 à un coût raisonnable, ce qui nous permet d’inscrire ce programme dans la durée. En ce qui concerne notre nouveau patron (Luca de Meo), nous savons que c’est un homme de produit. Il aime les voitures et les séries sportives."
Quant aux rumeurs de rachat, qui citaient quelques milliardaires dont la famille Mazepin, Abiteboul reconnait avoir eu des propositions.
"Ce n’est pas nouveau. Et le nouveau plafonnement budgétaire rend attractif l’opération. Nous avons des gens qui nous approchent régulièrement car cette analyse rend le projet intéressant. Mais s’ils ont fait cette analyse, nous l’avons également réalisée."
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