Revoir le plafond budgétaire à cause de l’inflation ? Horner et Tost sont ouverts…

Steiner beaucoup moins pour Haas

Par Alexandre C.

20 mars 2022 - 15:43
Revoir le plafond budgétaire à cause (…)

Les écuries de pointe ont la vie dure cette année en F1 : le plafond budgétaire a été abaissé de 5 millions de dollars à 140 millions ; et l’inflation galopante (plus de 7 % au Royaume-Uni !) complique largement la donne. Sans parler du coût du fret qui augmente encore plus que l’inflation moyenne.

Les directeurs financiers des équipes doivent faire des cauchemars. La question se pose alors : si, avec l’inflation, toutes les équipes arrivaient au niveau du plafond, ne serait-il pas temps de l’augmenter ?

Christian Horner, un des premiers concernés par les budgets plafonnés chez Red Bull, trouve que c’est une question « intéressante. »

« Parce qu’à l’origine, le plafond était censé être de 175 millions de dollars et, pendant la pandémie, il a été abaissé à 140 millions de dollars cette année et à 135 millions de dollars l’année prochaine. »

« Mais comme je l’ai dit, la chose la plus importante est d’examiner certains de ces problèmes qui n’ont pas été prévus dans le cadre du plafond, des choses comme l’inflation, car elle a un impact direct. Lorsque vous faites le plein de votre voiture aujourd’hui, le prix est près du double de ce qu’il était il y a quelques mois. C’est un problème collectif, c’est un problème pour la Formule 1 ainsi que pour les équipes, mais si les courses sont meilleures... »

« Nous voyons que le sport est en bonne santé, nous voyons de nouveaux partenaires, de nouveaux sponsors, des promoteurs, plus de revenus affluent dans le sport, donc c’est toujours un mécanisme qui vaut la peine d’être examiné, le cash-in par rapport au cash-out. Et si ce ratio est bon, alors oui, pour les années à venir, il serait intéressant d’examiner ce niveau de plafond. »

On sent ainsi que Christian Horner laisse la porte grande ouverte à l’augmentation du plafond, tout en assurant que le spectacle demeure la priorité. Deux objectifs peut-être contradictoires.

Pour Günther Steiner, dirigeant d’une des équipes les moins bien dotées du plateau, surtout après le départ d’Uralkali, il ne faut pas refaire les mêmes erreurs que par le passé : et relancer une course à l’armement budgétaire.

« On peut toujours s’améliorer, mais en premier lieu, nous devons nous assurer que la performance des équipes soit nivelée et avoir un bon spectacle, sans revenir à l’époque où certaines équipes dépensaient trois fois plus que d’autres. Évidemment, si vous dépensez plus d’argent, la technologie peut faire des progrès, mais les règlements entrent également en jeu, il faut donc que tout aille de pair. »

« Il y a beaucoup de choses dans le détail qui devraient être résolues, mais que voulez-vous faire, entre améliorer la technologie en donnant plus d’argent - ou, devrions-nous essayer d’obtenir une meilleure technologie en utilisant le même budget ? »

Franz Tost est aussi patron d’une structure relativement plus petite avec AlphaTauri. Mais Tost est pris entre deux feux car son équipe mère, Red Bull, fait davantage pression pour augmenter le plafond. Que pense-t-il alors ? Il pointe en particulier le problème du fret.

« En général, comme vous le savez, je me suis toujours battu pour le plafond des coûts et je pense qu’il devrait être respecté, mais je comprends aussi que nous avons des sujets imprévus. Il s’agit de l’inflation, des coûts logistiques et donc peut-être que les équipes vont se réunir pour discuter. Nous verrons ce qu’il en sera. »

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